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EUROSATORY : le salon international des ventes d’armes

le 18 June 2018

EUROSATORY : le salon international des ventes d’armes

Et bien c’est en France du 11 au 15 juin 2018 au Parc des Expositions de Villepinte.

Le gouvernement français s’enorgueillit d’organiser le plus important salon mondial de l’armement en se gardant bien de communiquer largement sur l’événement.

L’interdiction est faite aux ONG d’accéder au salon. Cela conforte l’opacité qui caractérise le commerce des armes.

Le PCF condamne ce manque de transparence et rappelle que sur la période 2013-2017, les ventes d’armes dans le monde ont augmenté de 10% en volume par rapport à la période 2008-2012.

La France a, quant à elle, augmenté de 27% ses ventes, devenant le troisième exportateur mondial.

Avec les ONG, le PCF pose la question de la destination de ces armes et de leur utilisation sur les champs de bataille des conflits actuels, en particulier au Proche et au Moyen-Orient. Ainsi, la France a livré différents types de matériels militaires à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis, pays engagés dans le conflit du Yémen, se plaçant en violation de ses engagements internationaux.

Pour le PCF, le commerce des armes ne peut être considéré comme un commerce semblable à tous les autres, comme un élément de compétitivité de l’économie française.

Le Parti communiste français estime qu’il revient au Parlement de se saisir de ces questions.

Le PCF demande que le commerce français de l’armement fasse l’objet d’une mise à plat transparente systématique et d’un règlement très strict sur des critères politiques et éthiques conformes aux valeurs de la République, à l’exigence démocratique, aux buts et aux principes de la Charte des Nations unies.

Il réclame également des initiatives de la France sur le plan international pour la stricte limitation et le contrôle du commerce des armes

Chez Carrefour, on liquide les ex-Dia. L'Humanité. 5 juin 2018

le 13 June 2018

Chez Carrefour, on liquide les ex-Dia. L'Humanité. 5 juin 2018

Le 15 février à Chilly-Mazarin (Essonne), les salariés de Carrefour Contact ont fait grève contre le plan social. Photo G. Clément

Hier, le premier employeur privé de France a officialisé la fermeture de 243 magasins de proximité dans le cadre du plan social.

Inquiétude maximale pour les magasins Carrefour Proximité et ses 2 100 salariés. Hier, un comité central d’entreprise (CCE) du géant de la distribution a annoncé la fermeture, faute de repreneur, de 243 supérettes sur les 272 mises en vente, dans le cadre du « plan de sauvegarde de l’emploi » (PSE) inclus dans le vaste « plan de transformation », présenté en janvier dernier par le PDG, Alexandre Bompard. Conséquence : plus de 1 700 employés se retrouvent sur le carreau, et seulement 29 magasins ont un nouveau propriétaire. « C’est inadmissible, on appelle les employés et les clients qui vont perdre leur magasin de proximité à se mettre vent debout contre ce projet, lance Frédéric Roux, délégué syndical central CGT chez Carrefour Proximité. Ce groupe gagne de l’argent, les salaires des dirigeants ont augmenté de 78 % sur l’année 2017, et pendant ce temps, on licencie des salariés. »

« Les mesures d’accompagnement sur le reclassement et la formation ne sont pas du tout au point »

Dans le détail, 56 magasins devraient mettre la clé sous la porte dans la zone Nord, 38 dans le Nord-Ouest, 25 dans le Centre-Ouest, 21 à Paris et 44 dans le Sud. « Les populations les plus fragiles seront les premières touchées et les liens sociaux vont se détruire un peu plus dans les quartiers et les villages », déplore la CGT. La fermeture des magasins vise 180 supérettes Contact Marché, 73 magasins chez Carrefour Contact et 14 chez Carrefour City. Des enseignes qui appartiennent à la franchise Carrefour Proximité, ex-Dia, c’est-à-dire l’ancien réseau de hard-discount racheté en 2014 par le groupe français. Les salariés payent au prix fort les mauvaises stratégies des dirigeants.

Pour la CGT, la direction n’a pas fait les recherches nécessaires pour trouver des repreneurs. « On devait nous fournir des éléments tout au long de la procédure, mais on n’a pas reçu grand-chose », précise Philippe Allard, délégué syndical du groupe Carrefour. Le 1er juin, l’inspection du travail a été saisie par la fédération CGT des personnels du commerce, de la distribution et des services pour contester la légalité du PSE, validé le 25 avril dernier par FO, la CFE-CGC et la CFTC. « Carrefour doit nous démontrer sa loyauté dans la recherche des repreneurs », insiste Frédéric Roux, qui s’étonne du nombre de points de vente condamnés malgré « 400 marques d’intérêt de repreneurs potentiels sur 200 magasins ».Un rendez-vous est prévu aujourd’hui avec la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) d’Île-de-France. « On va également demander une rencontre avec le ministère du Travail pour lui faire part de l’avis de la CGT sur ce projet », précise Frédéric Roux.

Dans un communiqué, la direction a indiqué que, d’ici à l’été, chaque employé menacé par les fermetures recevra trois offres de reclassement, localisées et individualisées, dont au moins deux en interne. « Les mesures d’accompagnement sur le reclassement et la formation ne sont pas du tout au point », insiste Frédéric Roux. C’est même une « mascarade » aux yeux de Philippe Allard. « Les offres de reclassement sont souvent du temps partiel et des postes éloignés du domicile des salariés, alors que les besoins en effectifs ne manquent pas dans les magasins du groupe », précise-t-il. En parallèle du PSE, la direction va enclencher un PDV (plan de départs volontaires), qui prévoit la suppression de 2 400 postes au siège du groupe. Hier, la CGT Carrefour a appelé les salariés à poursuivre la grève pour dénoncer une « casse sociale d’ampleur ».

 

 

 

Déclaration du sénateur communiste Fabien Gay après le vote du « pacte ferroviaire » au Sénat. 5 juin 2018

le 13 June 2018

Déclaration du sénateur communiste Fabien Gay après le vote du « pacte ferroviaire » au Sénat. 5 juin 2018

 

Après trois jours et trois nuits de débats sur le « nouveau pacte ferroviaire » ou plutôt, « le dernier pacte ferroviaire mettant fin aux services publics du rail », nous avons procédé aux explications de vote de chaque groupe et au vote solennel cet après-midi.

Quelques-uns qui n’avaient pas dit un mot pendant trois jours, et qui n’avaient pas échangé un seul argument dans l’hémicycle, ont retrouvé de la voix cet après-midi.
On s'en réjouit, car franchement, pendant ces trois jours, les sénatrices et sénateurs communistes et écologistes se sont parfois sentis bien seuls pour débattre et échanger...

Heureusement que le rapporteur et la ministre étaient présents, même si nous n’avons pas obtenu toutes les réponses à nos questions.

Un sénateur s’en est même pris violemment, et de façon injurieuse, à notre groupe CRCE. Mais derrière cette attaque et au-delà des seuls sénatrices et sénateurs communistes, républicains, citoyens et écologistes, c’est au mouvement social des cheminots, qu’il s’est attaqué. Certains ont utilisé la tribune de notre Sénat pour déverser leur haine. Cela n’honore pas le débat parlementaire.

Il faut maintenant « arrêter la grève » et stopper cette « minorité qui bloque tout » ; on connaît bien la litanie libérale des tout-puissants.

On nous reproche aussi d’avoir porté la tenue des cheminots dans l’hémicycle. Pour ma part, j’en suis fier !

En vérité, ils ne digèrent pas ce mouvement social inédit par sa durée et son mode d’action, et qui ne faiblit pas. Car ils avaient un plan : celui de boucler l’examen de ce projet de loi en catimini, en une seule soirée.

Mais face à la détermination et aux arguments que nous avons déployés, le débat a eu lieu. Trois jours pour casser 80 ans de service public du rail, ce n’est pas cher payé, comme l’a rappelé notre présidente Eliane Assassi, lors de son allocution en conclusion des débats.

Nous avons été bien seuls, pour défendre le service public, les usagers, les cheminots, et donc, au final, l’intérêt général. Nous nous sommes opposés au triptyque : changement de statut, qui n’apportera rien sinon la possibilité de privatisation ; la casse du statut, qui n’est qu’idéologique, car en réalité, les cheminots sont mal payés ; et enfin, l’ouverture à la concurrence qui partout en Europe a entraîné la fermeture de lignes, l’explosion des prix, la dégradation du service rendu aux usagers et des conditions de travail des salariés.

Nous avons développé, pendant trois jours, une autre vision du service public et de l’aménagement du territoire, qui passe par de l’investissement dans le ferroviaire. C’est un des seuls moyens de sauvegarder notre planète et de garantir un droit à la mobilité pour toutes et tous.

Comme l’ensemble du groupe CRCE, j’ai voté contre ce texte qui a été adopté à une grande majorité, grâce à la droite sénatoriale.

Le combat continue.

 

Ventes forcées de logements HLM et atteinte à la loi SRU : ce que la droite n’a pas pu faire, En Marche l’exécute sans complexe ! (députés communistes)

le 13 June 2018

Ventes forcées de logements HLM et atteinte à la loi SRU : ce que la droite n’a pas pu faire, En Marche l’exécute sans complexe ! (députés communistes)

Stéphane Peu, député de la Seine-Saint-Denis, regrette vigoureusement le vote par la majorité de l’article 28 de la loi ELAN, qui prévoit la vente forcée de logements sociaux. Cette mesure, loin de résoudre la crise du logement dans notre pays, nuira à terme tant aux objectifs de mixité sociale qu’aux efforts de financement de logements sociaux.
Ce dispositif est inutile : les bailleurs peuvent déjà vendre des logements sociaux or aujourd’hui, sur 100 000 logements HLM mis en vente, 8 000 seulement ont été vendus et parmi ces 8 000, seuls 3 000 l’ont été à des locataires HLM. Ce dispositif est dangereux en ce qu’il menace la mixité sociale et les quartiers prioritaires de la politique de la ville ; enfin, il est régressif puisqu’il signe la fin de l’effort de solidarité nationale au service de la production de logements HLM, et l’autofinancement du secteur.
Qu’on ne s’y trompe pas, le « business model » proposé par En Marche, ce n’est pas l’accession sociale des locataires, mais bien la cession en bloc d’actifs immobiliers publics, financés par de l’argent public, à des sociétés de défaisance qui, ensuite, vendront à la découpe ces logements à des investisseurs.
Plus grave encore, la majorité revient sur la loi SRU, texte fondamental pour le logement social qui fixe un pourcentage minimum de HLM dans chaque ville. Avec la loi ELAN, et malgré l’opposition unanime des bancs de la gauche, les ventes pourront avoir lieu dans des villes qui sont déjà sous le quota de logements sociaux !
En creux se dessine une autre image du « nouveau monde » : l’accentuation croissante du séparatisme social et territorial, des fossés toujours plus larges entre les territoires et le recul de la mixité sociale que le logement HLM garantit pourtant au quotidien.
Ces mesures sont absolument inédites : même la droite, du temps de Jacques Chirac, avait reculé face à l’appel de conscience de l’abbé Pierre. Ce que la droite rêvait depuis toujours, la République En Marche l’a fait sans complexe ni états d’âme.

"Pôle métropolitain de Cornouaille. Une fausse bonne idée"(Piero Rainero conseiller municipal PCF de Quimper)

le 13 June 2018

Les collectivités territoriales, en premier lieu les communes et leurs intercommunalités, sont depuis plusieurs années confrontées à des difficultés de financement d'une gravité exceptionnelle. Dans le cadre du plan d'austérité décliné sur les années 2015-2017, l'État a diminué ses dotations aux collectivités de 30%, soit 11 milliards d'euros, tout en se déchargeant sur elles de ses responsabilités, particulièrement dans le domaine des services publics et de la solidarité.

Emmanuel Macron veut aller encore plus loin et plus vite dans la purge imposée aux collectivités, tout en multipliant les cadeaux aux grandes sociétés et aux plus riches : suppression de l'impôt sur la fortune, coût 3,5 milliards d'euros pour les finances publiques; réduction de la taxe sur les dividendes versés aux actionnaires, 3 milliards; baisse des impôts sur les sociétés, 11 milliards; CICE, 48 milliards d'argent public donné à des sociétés privées depuis 2013 sans aucun effet sur l'emploi; évasion fiscale organisée par les super-riches, près de 80 milliards par an selon un rapport parlementaire...

 

Moins de moyens pour les communes.

Alors que nos concitoyens sont déjà touchés durement par les politiques d'austérité des gouvernements successifs, les contraintes financières imposées aux communes et aux EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) affectent les services publics de proximité (transports, écoles, voierie, logement, culture, social, emploi...), et donc la vie quotidienne des habitants.

Ce tour de vis budgétaire a pour les usagers de lourdes conséquences : augmentation du coût des services publics locaux, baisse de leur qualité, parfois même leur privatisation.

Les moyens financiers pour les travaux et réalisations nécessaires sont amputés, ce qui réduit l'activité des entreprises locales et pénalise l'emploi.

La réorganisation territoriale, à marche forcée et de façon autoritaire, vise à contraindre les collectivités à s'inscrire dans un dispositif de diminution drastique des dotations d'État, de mutualisation de la pénurie financière, de transfert de compétences, de gouvernance éloignée comme jamais des citoyens.

La mise en place du Pôle Métropolitain de Cornouaille sous la houlette du maire LR-Macron compatible de Quimper, Ludovic Jolivet, en est un exemple éclatant.

Derrière les slogans publicitaires et les éléments de langage élaborés par des bureaux d'études spécialisés, se met en place une super-structure pyramidale qui aura pour fonction d'administrer la vie quotidienne de 270 000 habitants répartis dans 5 communautés de communes, 2 communautés d'agglomération, regroupant 69 localités, et qui décidera de l'essentiel par-dessus la tête de la plupart des 1452 élus municipaux qu'elles se sont donnés par le suffrage universel.

Pour permettre aux habitants de mesurer les enjeux de ce Pôle Métropolitain qui doit gérer leur quotidien à partir du 1er janvier 2019, et de donner leur avis en toute connaissance de cause, il aurait fallu organiser comme je l'avais demandé avec d'autres élus, en s'en donnant le temps et les moyens, l'information et le débat.

Les quelques réunions qui se sont déroulées ici et là, relevant le plus souvent du monologue et du plaidoyer pro-domo de l'intervenant principal, ne peuvent tenir lieu d'information sérieuse.

Pourquoi cette mise à l'écart des citoyens ?

Le maire de Quimper, qui au début de son mandat promettait des référendums sur tous les sujets ou presque, mais n'en a organisé aucun, avait là l'opportunité et l'obligation morale de consulter la population.

 

Une tutelle supra-communale.

Comme les citoyens, un très grand nombre d'élus du suffrage universel vont être tenus à l'écart.

En effet le « conseil syndical » qui aura pour mission de  « gouverner » le Pôle Métropolitain sera composé de « 40 à 50 membres » seulement. Ils vont être désignés sans intervention des citoyens par les 7 EPCI concernés, eux-mêmes administrés par 255 élus communautaires.

Sachant qu'il y a 69 communes sur l'ensemble du territoire du Pôle, et que des villes comme Concarneau, Douarnenez et Quimper y auront vraisemblablement plusieurs conseillers, un grand nombre de communes, peut-être la moitié, en seront totalement écartées. Quel mépris pour leurs maires, leurs élus et leurs habitants qui se verront imposer demain des décisions les concernant par un collège syndical, composé de membres non soumis au suffrage populaire et étrangers à leur espace de vie communal !

Aujourd'hui, dans le cadre pourtant moins rigide des EPCI, de nombreux maires et élus disent déjà « avoir beaucoup de mal à se faire entendre », voire être « ignorés » et même « méprisés ».

Qu'en sera-t-il demain avec une telle gouvernance rabougrie ?

Comment réaliser les ambitions affichées pour « une stratégie globale et unifiée d'attractivité économique et touristique de la Cornouaille » avec une construction si peu démocratique, assise sur une base si étroite, si peu représentative des réalités communales, des territoires et des habitants ? Comment donc une structure pilotée par un collège si étriqué, sans légitimité populaire, permettra-t-elle d'établir des coopérations fécondes avec les métropoles et les pôles métropolitains de Brest, Rennes, Nantes ainsi qu'avec les agglomérations de Lorient et Morlaix ?

Le Pôle Métropolitain apparaît comme une vraie tutelle supra-communale, concentrant l'essentiel des choix politiques locaux entre les mains de 3,4% au mieux des élus municipaux.

Il va constituer un périmètre administratif et fiscal rigide et contraignant, une strate supplémentaire, opaque, qui s'ajoutera aux communes, aux EPCI, au département et à la région, éloignant comme jamais les citoyens des lieux de décision et réduisant comme peau de chagrin le rôle des conseils municipaux.

Cette réorganisation territoriale se traduira par une concentration accrue des pouvoirs, une dévalorisation du suffrage universel, une aggravation de la concurrence entre les territoires sous le joug de l'austérité.

C'est une contre-réforme qui va à l'encontre des aspirations des citoyens à être partie prenante des décisions qui les concernent.

La coopération et la solidarité entre les communes, la mise en commun de leur action et de leurs projets, sont indispensables, personne ne le conteste, mais elles méritent une autre réponse, dans un processus démocratique respectant les citoyens et les élus, fondé sur leur adhésion et leur participation.

Déclaration à la presse.

Quimper, le 4 juin 2018

 

 

Face au projet de loi gouvernemental, la Bretagne dans sa diversité appelle à une autre réforme ferroviaire / L'Humanité. 29 mai 2018

le 11 June 2018

Face au projet de loi gouvernemental, la Bretagne dans sa diversité appelle à une autre réforme ferroviaire / L'Humanité. 29 mai 2018

Élus, usagers et syndicalistes de la région Bretagne lancent un appel commun au regard de leurs expériences du terrain et des enjeux d’avenir :

Nous, acteurs régionaux et locaux impliqués dans l’action publique des transports, nous, usagers des services de transport, nous, professionnels, salariés, des entreprises de transport sommes particulièrement attachés aux responsabilités de chacun pour moderniser l’action publique en matière de politique des transports.

Les enjeux environnementaux, le droit au transport inscrit dans notre législation, le droit à l’égalité des citoyens comme des territoires, les enjeux industriels et stratégiques, le rôle irremplaçable des services publics sont autant de considérations que nous vivons quotidiennement dans notre région.

De fait, la situation très grave que nous connaissons nous conduit en premier lieu à réaffirmer ici que la nécessité de réformer le système ferroviaire devrait d’abord s’appuyer sur des éléments concrets, objectifs, et non se traduire par une mise en cause injustifiée du corps social des cheminots qui entraîne ce vaste mouvement. Il n’est en effet pas acceptable de livrer à la vindicte populaire les cheminots et de les mettre en cause, en laissant entendre notamment qu’il y aurait un lien entre les problèmes que connaît la SNCF et leur statut social. Ce jeu pernicieux et irresponsable, qui a fait fleurir les caricatures les plus grossières du « cheminot nanti », alimente les pires populismes, dont les conséquences pourraient être particulièrement graves.

De surcroît, ce n’est pas honnête car, s’il est vrai que la dette de la SNCF est le problème majeur, rien n’est pour l’instant engagé pour la résorber et ce problème était déjà la cause de la création de la SNCF, en 1938, année où le déficit cumulé des cinq compagnies ferroviaires privées (qui assuraient à l’époque le ferroviaire en France) représentait déjà un montant cumulé de 37 milliards de francs.

À l’opposé de ces appréciations, la région Bretagne, ses collectivités, comme nombre d’usagers, se félicitent du professionnalisme des cheminot-e-s et de leur engagement quotidien car c’est ce travail concret qui permet de hisser la région au premier rang national des performances du TER et du transport ferroviaire des voyageurs.

Cela se vérifie au quotidien malgré des efforts continus de leur part et qui conduit l’entreprise publique SNCF à continuellement se réorganiser. Des évolutions dont les finalités (croissance externe du groupe, stratégie de filialisation du fret ferroviaire, externalisation, utilisation des fonds publics, etc.) doivent nous interroger !

Dire que les dérives financières ou les prix trop élevés du train sont imputables aux cheminots et à leurs conditions sociales ne résiste pas un instant à l’argumentation rationnelle. Depuis 2004, 2 000 emplois sont supprimés chaque année à la SNCF. Le taux de productivité des cheminots durant cette période a augmenté de 3,2 % contre 1,9 % pour l’ensemble de l’économie.

Mais la SNCF porte aussi de beaux exemples de réussite ! Pour ne prendre que le seul exemple de la Bretagne, où il reste aussi beaucoup de progrès à faire, les chiffres sont éloquents ! La région a beaucoup investi dans l’acquisition de trains neufs (530 millions d’euros), dans la rénovation des lignes, des gares, haltes ferroviaires et points d’arrêts. La fréquentation a été multipliée par 2 en quatorze ans et la subvention moyenne par voyage a baissé dans le même temps de 49 % ! Cela prouve bien que le développement, avec des cheminots à statut, du service public peut être vertueux, y compris pour la dépense publique elle-même. Avec un taux de régularité des trains en moyenne à 95 %, la démonstration est apportée du savoir-faire des cheminot-e-s grâce à qui la Bretagne se hisse au premier rang des régions de France en matière de fiabilité.

Dans le même temps, une étude bancaire récente (octobre 2017) révèle que le coût moyen annuel du TER par habitant en Bretagne est de 31 euros quand il est en moyenne à 57 euros au plan national. Ce résultat illustre bien les avantages de la mutualisation dans l’organisation des transports ferroviaires en région !

Ce nouveau service mutualisé, augmentant l’offre ferroviaire en région de 20 % depuis le 1er juillet 2017, se solde également par des résultats spectaculaires en termes de croissance du trafic (+ 18 % pour les TGV et + 9 % pour les TER).

La solidarité nationale est aussi menacée par l’ouverture annoncée à la concurrence. En effet, cela conduira la SNCF et les nouveaux entrants à se positionner sur les lignes les plus rentables. Ainsi, certains territoires pourraient être exclus de dessertes ferroviaires nationales dès lors que ne joueraient plus que les mécanismes adossés à la rentabilité des marchés. Il faut donc réinventer les principes de la solidarité nationale et territoriale et réinterroger le bon périmètre de son exercice pour garantir à chaque territoire les moyens de son développement.

Ainsi, s’agissant de la région Bretagne, au moment de l’ouverture à la concurrence pour le TGV, les opérateurs de transport feront leurs offres sur le segment le plus rentable, c’est-à-dire entre Paris et Rennes. Quand la concurrence s’exacerbera entre Paris et Rennes, restera-t-il encore un opérateur pour assurer la desserte TGV jusqu’à Brest et Quimper, beaucoup moins rentable ? La réponse est hélas connue : la desserte de la pointe bretonne ne pourra être garantie que par le service public et les moyens financiers s’y rapportant. C’est tout le contraire du combat mené pendant des décennies pour atteindre l’objectif de mettre la Bretagne à trois heures de Paris.

En déclarant que les petites lignes seraient maintenues, Monsieur le premier ministre s’est bien gardé de nous dire comment.

En effet, aujourd’hui, dans le cadre du contrat de performance qui la lie à l’État, la SNCF finance à hauteur de 7 % à 8,5 % la remise en état des lignes capillaires du réseau ! Ceci revient à dire que les collectivités, au premier rang desquelles les régions, financent déjà la part essentielle de ces investissements (entre 40 % et 50 % en Bretagne). C’est ce qui a permis, en Bretagne, la réalisation de travaux importants sur les axes Quimper-Brest, Plouaret-Lannion, Carhaix-Guingamp-Paimpol et c’est ce qui permet de mettre en perspective la remise à neuf des axes Rennes-Chateaubriant, Dol-Dinan-Lamballe, etc. Si l’État et la SNCF venaient à se désengager, comme suggéré dans un certain nombre de rapports, ces axes seraient condamnés à la fermeture.

Ainsi, à l’heure où sont engagés les travaux de réforme du ferroviaire par le gouvernement, il est impératif de créer les conditions d’une appropriation pleine et entière des acteurs du mode ferroviaire et des enjeux d’intermodalité. C’est par l’affirmation de processus démocratiques qui incluent les élu-e-s de la République, les usagers, leurs associations, les salarié-e-s et leurs représentants que nous pourrons avancer dans l’esprit d’un réel dialogue autour des réalités et besoins de notre pays.

Cela passe nécessairement par une redéfinition des moyens au travers d’une fiscalité réhabilitée à la hauteur des enjeux posés. Les propositions autour de l’extension du versement transport, le niveau de TVA (retour à 5,5 % contre 10 %), comme la contribution nécessaire des concessionnaires privés (autoroutes, PPP, etc.) à la promotion d’un service public ferroviaire, répondant aux besoins de transport, tant de marchandises que de voyageurs, nationaux qu’aux enjeux environnementaux, doivent être entendus.

En laissant chaque citoyenne et chaque citoyen libre de son appréciation sur un mouvement qui appartient en propre aux cheminots eux-mêmes, nous, signataires de cette tribune, ne ménageons aucun effort pour continuer à porter quotidiennement avec confiance une grande ambition publique, solidairement avec les cheminotes et les cheminots.

C’est pourquoi nous exigeons une autre réforme pour que d’autres choix puissent trouver une issue favorable dans le cadre d’une démarche de dialogues et de négociations impliquant tous les acteurs du ferroviaire.

Signer l'appel

La liste des premiers signataires :

A.C.C.R.E.T (Association Citoyenne Châteaubriant Rennes En Train)

Collectif Fougères Rennes En Train (CGT – FSU – CNL – Bretagne Ecologie – FI, Passiflore)

AUDIC Stéphane Conseiller municipal de Roscoff (Gauche Unie)

BELLEC Claude Conseillère municipale déléguée (PCF) de Brest

BENMAKHLOUF Khaled Conseiller municipal de Fougères

BERROCHE Eric Président du Groupe Communiste et Progressiste au Conseil Régional de Bretagne, adjoint au Maire de Rennes

BONNIN Philipe Maire de Chartres de Bretagne, Conseiller départemental Ille et Vilaine

BROUDIC Françoise conseillère municipale de Plérin, conseillère communautaire agglo St Brieuc

BUI Gwenegan Conseiller régional Bretagne (PS)

CADIOU Gaby Conseillère régionale (PCF), adjointe au Maire de Plouaret

CHERBIT Alain secrétaire régional Bretagne UNSA Ferroviaire

CUEFF Daniel Maire de Langouët

DAVID Jean-Claude Conseiller municipal de Plourin-les-Morlaix

DEMOLDER Michel Adjoint au maire de Pont-Péan

DESBROUSSES Jérôme Conseiller municipal délégué de Chevaigné

DUPONT Ismaël Conseiller municipal et communautaire (PCF) de Morlaix

ECH-CHEKHCHAKHI Moulay Hamid Conseiller municipal délégué à la réussite éducative, membre du Groupe Ecologiste

ETIEMBLE Fernand Adjoint (PCF) au maire de St Jacques de la Lande

FLAGEUL Didier Adjoint au maire de Plérin

FAUCHEUX Valérie Conseillère municipale de Rennes (Gauche sociale et écologiste)

GARNIER Jean-François Adjoint au maire de Fougères, délégué aux transports

GAUDIN Jean Luc Maire de Pont-Péan (35), Vice-Président Aménagement Rennes Métropole

GOATER Jean-Marie Adjoint à la mairie de Rennes (EELV)

GOUEDARD Hervé Conseiller municipal (PS) de Morlaix

GUELLEC Eric Conseiller municipal (PCF) de Brest, Vice-président de Brest Métropole

GUILLEMOT Matthieu Conseiller municipal (NPA) de Carhaix, Conseiller communautaire de Poher Communauté

HAMON Laurent Conseiller municipal de Rennes, délégué au numérique, Conseiller métropolitain de Rennes Métropole

HERE Jacqueline Maire-adjointe (PCF) de Brest

HERE Roger Conseiller municipal(PCF) de Plouigneau

JUMEAU Philippe, conseiller municipal (PCF) de Lanester

LAFAYE Elsa Conseillère municipale de Fougères

LAHELLEC Gérard Vice-Président du Conseil Régional de Bretagne chargé des transports et de la mobilité

LAGARGASSON Yannick Conseiller municipal de Rennes

LATREILLE André Conseiller municipal délégué Le Rheu

LE CAM Yannick Conseiller municipal et communautaire de St Brieuc

LE FESSANT Thierry Conseiller municipal (PCF) – Plérin (22)

LE GALL Mireille Secrétaire régionale du syndicat CFDT cheminots de Bretagne

LE GENTIL Morvan Président du groupe écologistes et citoyen.ne.s de Rennes Métropole

LELIEU Florence Conseillère municipale (PCF) de Ploumiliau

LE LORC’H Jean-Michel Conseiller municipal délégué (PCF) de Brest

MAZELIN Isabelle Adjointe (PCF) au maire de Relecq Kerhuon

MESCAM Bernard Adjoint au maire de Retiers

MISSIR Stéphanie Conseillère municipale et communautaire de Dinan

NADEZAN Yannick Conseiller Municipal (PCF) de Rennes

NIOCHE Robert Conseiller consultatif (PCF) de Kernével

NIOCHE Françoise Conseillère municipale (FdG) de Rosporden

NOLL Sarah Conseillère municipale et communautaire (Coopérative Citoyenne) de Morlaix

PRUNAUD Christine Sénatrice (CRC), Conseillère municipale de Lamballe

RAINERO Piero Conseiller municipal (PCF) de Quimper

RANNOU Jacques Maire délégué (PCF) de Fernevel, Conseiller communautaire de Concarneau Cornouaille Agglomération

RICHARD Anita Conseillère municipale (PCF) de Rosporden Kernevel

ROULAND Pascal Conseiller municipal de Fougères

SCHEUER Alexandre Conseiller municipal de Lanester (FI)

SCATTOLIN Valérie Conseillère municipale(FdG) de Morlaix

TIZON Yannick secrétaire général secteur CGT des cheminots de Bretagne

TOURENNE Jean-Louis sénateur (PS) d’Ille et Vilaine

TUAL Jean-Paul Conseiller municipal de Rennes

VANTIN Cyrille Secrétaire régional Bretagne SUD Rail

VIGOUROUX Gaëlle Conseillère régionale (PCF) et Vice-Présidente du Parc Naturel Régional d’Armorique

 

 

Les communistes et l'Union Européenne : mise au point de Patrick Le Hyaric

le 10 June 2018

Les communistes et l'Union Européenne : mise au point de Patrick Le Hyaric

Un texte de Patrick Le Hyaric, député communiste européen, vice-président du groupe GUE-GVN au parlement européen, et directeur de " L'Humanité " à propos des déclarations de Jean-Luc Mélenchon concernant les communistes et l'Europe. Reste à se poser la question : comment rassembler les Français dans les conditions d'aujourd'hui d'un projet européen radical et transformateur.

« Union européenne » : ma mise au point

A ce propos je dois dire à regret et sans chercher querelle que j’ai été choqué, meurtri, blessé par ce que j’ai lu dans une précédente note de blog de Jean-Luc Mélenchon à propos de la construction européenne ultra-libérale et du Parti communiste.

Je cite : « depuis la publication du manifeste Et maintenant le peuple, les discussions vont bon train à travers toute l’Europe dans les rangs des partis et mouvement rassemblés dans l’actuel groupe GUE. Ce groupe est placé sous l’influence directe des divers partis communistes favorables à l’Union Européenne. C’est le cas du PCF ou des anciens communistes de l’Allemagne de l’Est aujourd’hui associés dans le parti Die-Linke en Allemagne... »

Plusieurs remarques :

Pourquoi cette critique aujourd’hui après avoir siégé dans ce groupe qui, sur l’instigation de Francis Wurtz, déployant une grande énergie dans des négociations compliquées et des trésors de diplomatie, avait permis d’exaucer une demande insistante de Jean-Luc à l’époque : être l’un des vice-présidents de la prestigieuse commission des Affaires internationales et de sécurité du Parlement européen. Pourquoi s’être fait élire député européen dans la circonscription du Sud-Ouest à deux reprises avec le Parti communiste si ce dernier est un suppôt de cette « Union Européenne » ? Pourquoi ?

Le groupe confédéral de la Gauche unitaire et gauche verte nordique (GUE) est un groupe large non dominé par les communistes, loin de là. Il inclut des sensibilités socialistes, écologistes, régionalistes et de nouvelles forces politiques dans l’Union dont le Front de Gauche, Podémos, Bloco de Esquerda du Portugal, le Sinn Féin d’Irlande du Nord, Syriza et Unité Populaire de Grèce. Ajoutons que les communistes ne sont pas un bloc, ils n’ont pas toujours la même opinion sur les votes à émettre sur certaines résolutions ou directives venant en débat au Parlement européen.

Les débats qui ont lieu au sein du groupe ces dernières semaines ne portent pas sur son auto-dissolution mais au contraire sur les moyens de son renforcement et les moyens d’améliorer substantiellement son activité. C’est une question majeure pour créer les conditions d’un rapport de force nouveau au sein du Parlement européen au moment où se renforcent les extrêmes droites, et où de grandes manœuvres sont en cours sur l’instigation de M. Macron. Du reste, les formations qui ont signé « le manifeste pour les peuples » n’interprètent pas toutes le texte de la même manière. Et les camarades des formations des autres pays qui veulent me rencontrer depuis plusieurs semaines m’expliquent plutôt leurs inquiétudes sur certaines initiatives.

Nous avons la responsabilité d’aider les travailleurs et les créateurs de l’Union Européenne à disposer au sein du Parlement européen d’un groupe uni plus et mieux à leur service. Toute hypothèse de division ou de destruction est contre-productive et va à l’encontre d’un projet de construction européenne au service du progrès social, écologique et démocratique.

Ecrire que le groupe est placé sous l’influence de partis communistes « favorable à l’Union européenne » est un grave et insupportable mensonge. Jamais le Parti communiste français n’a produit un acte « favorable » à l’actuelle Union européenne. Il l’a combattue depuis le début de toutes ses forces. « Union Européenne » est un concept politique découlant de l’acte unique européen et surtout du traité de Maastricht. Une part essentielle de ce traité se retrouve intégralement dans le traité de Lisbonne. Dit autrement, la proposition du traité de Lisbonne a été pour l’essentiel une tentative de « constitutionnalisation » du traité de Maastricht avec notamment la monnaie unique (et non commune), la Banque centrale européenne… à Francfort et les dogmes de concurrence et d’application intangible de ce qu’on appelle les quatre libertés (circulation du capital, des marchandises, des services…) négociés par F. Mitterrand avec M. H. Kohl. Les communistes n’ont voté ni le traité de Maastricht, ni l’acte unique.

Et, à l’époque en décembre 1986, Jean-Luc Mélenchon a bien voté la loi autorisant la ratification de l’acte unique européen au Sénat. Puis en juin 1992, il a bien voté la loi constitutionnelle préalable à la ratification du traité de Maastricht adopté au Sénat par 192 voix, avec 117 voix contre et 5 abstentions. Les quinze sénateurs communistes votant contre. L’Humanité a été le seul journal à publier ce texte décrypté vendu à plus de 300 000 exemplaires. Chaque jour le journal a donné des arguments contre ce texte. On peut les republier si c’est nécessaire pour rafraîchir des mémoires.

Voici ce que dit Jean-Luc à la tribune du Sénat le 9 juin 1992, je le cite : « N’ayons pas honte de ce traité. Déjà il va au-delà de la situation actuelle, il constitue une avancée. En tant qu’homme de gauche, je souhaiterais me tourner un instant vers certains de nos amis (l’orateur se tourne vers les travées communistes) pour leur faire entendre que Maastricht est un compromis de gauche : pour la première fois dans un traité de cette nature, des mesures d’encadrement du marché sont prévues ; pour la première fois, citoyenneté et nationalité sont dissociées, pour la première fois, les syndicats vont être associés aux processus décisionnels. » (Le journal officiel relève les protestations sur les bancs communistes).

Pendant ce temps les communistes bataillent avec notamment Philippe Seguin pour la tenue d'un référendum qu’ils obtiennent et mènent une vigoureuse campagne pour le Non. Il s’en est fallu officiellement de 300 000 voix pour que ce Non l’emporte. S’il y avait eu plus de force à l’époque pour contrer la création de cette « Union européenne » c’est-à-dire « l’Union économique et monétaire », l’histoire eu été différente.

Je ne peux donc accepter que, pour avoir le prétexte de rejeter les communistes de toutes discussions, de toutes rencontres, de tout rassemblement pour une « autre Europe », l’on dise aujourd’hui des contre- vérités. Je le dois à celles et ceux que je servais à l’époque dans une campagne dure faites de mille insultes et injures. Je le dois à toutes les militantes et tous les militants qui tout l’été 1992 se sont dépensés sans compter au service des travailleurs et du pays. On mesure depuis les effets de ces décisions néfastes.

Je le dis le cœur serré, mais je le dois. Les communistes n’ont pas manqué à la classe ouvrière comme aux créateurs et à toutes celles et ceux qui vivent aujourd’hui douloureusement les effets de ces traités fondateurs qui nous régissent et dont il faudrait se débarrasser. On ne le pourra que dans l’unité, recherchée par-delà des différences, des divergences peut-être, des histoires et des parcours parallèles et parfois éloignés, pas en insultant et en travestissant des réalités quand la situation est si grave, quand tant de nuages s’accumulent à l’horizon.

Ce combat nous le continuerons par-delà les vicissitudes.

Patrick Le Hyaric, le 20 mai 2018

 

 

Morlaix. « Ce qui se passe aux impôts, c’est un plan social »

le 06 June 2018

Morlaix. « Ce qui se passe aux impôts, c’est un plan social »

Vendredi à 11 h 30, ils étaient une trentaine d'agents des impôts à se rassembler devant le centre des finances publiques de Morlaix.

Des agents se sont rassemblés devant le centre des finances publiques de Morlaix. Ils craignent la fermeture de la trésorerie de Lanmeur, et dénoncent, de manière générale, une dégradation du service rendu aux usagers.

Vendredi à 11 h 30, ils étaient une trentaine d’agents des impôts à se rassembler devant le centre des finances publiques de Morlaix.

L’intersyndicale Solidaires-CGT-FO-CFDT a décrété une « semaine noire » dans le Finistère, où « quatre trésoreries sont menacées de fermeture ». Notamment celle de Lanmeur. « On sera fixés le 21 juin, lors d’un comité technique local. »

350 emplois en moins sur 15 ans

Ce qu’ils déplorent, c’est d’abord « la perte d’un service public de proximité. Depuis le 1er janvier, les contribuables de Landivisiau sont déjà renvoyés vers Morlaix. Ou bien ils peuvent aller sur internet. Mais on ne pense pas aux personnes âgées, à celles qui ont des déclarations complexes à remplir. »

À Morlaix, la publicité foncière est partie à Brest. Au 1er septembre, ce sera le pôle de contrôle et d’expertise, pour les entreprises, qui quittera la place du Pouliet. « À terme, on craint qu’il n’y ait plus que deux centres dans le Finistère, Brest et Quimper.  »

Et de citer « la perte, en quinze ans, de plus de 350 emplois sur le Finistère ». Un « plan social qui pourrait encore s’accélérer avec le prélèvement à la source, ni plus juste, ni plus simple ».

Quimper. Grève SNCF : les cheminots vont défendre les petites lignes / Ouest-France.19 mai 2018

le 06 June 2018

Quimper. Grève SNCF : les cheminots vont défendre les petites lignes / Ouest-France.19 mai 2018

Ils étaient 40 cheminots grévistes à voter la poursuite du mouvement, ce vendredi 18, à Quimper. La CGT, syndicat majoritaire, appelle à se rassembler le mercredi 23 mai à Morlaix, pour défendre "la sauvegarde des petites lignes ferroviaires".

Une période de congés et ça repart. « Ces dernières semaines, on avait de moins en moins de monde à nos assemblées générales les jours de grève », confie Gabriel André, secrétaire de la CGT cheminots quimpéroise. La faute, selon lui, « aux congés posés il y a des mois » par les employés grévistes de la SNCF, « mais aussi aux ponts du mois de mai ».

Puis il y a eu le lundi 14 mai et ce rassemblement devant la chambre de commerce et d’industrie de Cornouaille à Quimper. Un moyen de sensibiliser le monde économique local sur « l’importance d’un service ferroviaire performant ». Une centaine de cheminots grévistes, Quimpérois mais aussi Lorientais, avaient répondu présents. « Une participation haute qui nous a surpris », précise Gabriel André.

Ce vendredi 18 mai, c’était le 19e jour de grève depuis le début du conflit opposant cheminots et gouvernement. Et, devant la gare de Quimper, ils étaient 40, ce vendredi midi, à l’assemblée générale. « Des chiffres équivalents à ceux du début du conflit. On revoit des têtes que l’on ne voyait plus depuis quelques semaines. Ça nous rebooste », martèle Gabriel André. Particulièrement mobilisés, les conducteurs de trains. « Rien que pour eux, la participation est à 60 %. »

À Morlaix le mercredi 23 mai

À l’issue de l’assemblée générale, la poursuite de la grève a été votée. Le prochain mouvement débutera mardi 22 mai à 20 h et se terminera le vendredi 25 à 7 h 55. Il s’agira de la 11e période de grève depuis le début du mois d’avril.

Mercredi 23, la CGT cheminots de Quimper appelle les grévistes à se rendre à Morlaix (Finistère), où un rassemblement départemental est prévu « pour renouveler nos demandes de sauvegardes des petites lignes ferroviaires, notamment celle entre Morlaix et Roscoff », explique Gabriel André.

Nos services publics, notre Fonction publique sont en danger. Défendons-les! Déclaration de la section du PCF du pays de Quimper

le 06 June 2018

Nos services publics, notre Fonction publique sont en danger. Défendons-les! Déclaration de la section du PCF du pays de Quimper

 

Le parti communiste apporte son soutien à la mobilisation des personnels de la Fonction publique mardi 22 mai et appelle celles et ceux qui sont attachés aux valeurs de solidarité, de justice et de partage, à manifester à leurs côtés ce mardi à 11h place de la Résistance à Quimper.
Dans le même temps où les cadeaux aux plus riches et aux multinationales explosent, faisant de la France la championne du monde en matière de distribution de dividendes aux actionnaires, Macron et le Medef veulent nous vendre une société où les protections sociales et les droits conquis par les salariés sont battus en brèche, où les inégalités sociales et territoriales se creusent, où les territoires ruraux et les quartiers des villes sont désertés par les services publics.

La région quimpéroise elle aussi est lourdement touchée : 3 bureaux de poste fermés en un an, écoles et classes fermées, hôpital en état d’urgence où soignants et malades sont maltraités, personnels et résidents des Ehpad en grande souffrance, fermeture de l’antenne de la police nationale à Penhars, vente au privé du patrimoine municipal, restriction des horaires d’ouverture des mairies annexes, partout difficultés d’accès pour les usagers renvoyés au tout internet, tribunal menacé, CIO, outil gratuit et public dédié à l’information et à l’orientation des jeunes, promis à disparaître, menaces sur le ferroviaire public...
Avec le programme d’action publique Cap 22, le gouvernement veut aller encore plus loin.
Casser les statuts des personnels, les précariser, c’est affaiblir les droits de l’ensemble du monde du travail, c’est aussi ouvrir la voie aux suppressions de postes, faire céder un barrage aux privatisations, à la démolition des services publics et gratuits aux usagers.
Ce que les agents publics, comme les cheminots, portent dans leurs luttes, c’est une conception de la société où le profit privé s’efface devant l’intérêt général, où chaque avancée conquise par les uns est profitable aux autres, une société dont le moteur n’est pas le libéralisme destructeur et la concurrence de tous contre tous, mais le progrès social et écologique,la coopération, la solidarité, la démocratie.

Nous sommes tous concernés.

Ensemble, personnels, usagers, citoyens, nous porterons mardi 22 mai l’exigence d’un service public de qualité pour toutes et tous.

Quimper, le 18 mai 2018