Les véritables causes de la crise n’ont pas été traitées, le casino n’a pas été fermé.
Les discours de Sarkozy et d’autres dirigeants, n’ont pas été suivis d’actes. Les paradis fiscaux qui n’ont pas été sérieusement touchés, les marges de manœuvres des marchés financiers et grandes banques n’ont pas été restreintes. L'agriculture, toujours soumise à la spéculation engendre famine et malnutrition, le commerce international, régi par la guerre économique avec les spéculations sur les monnaies et matières premières qui met le monde en danger. L’existence même du G8 est une expression de la crise de la démocratie dans un monde où les institutions internationales censées représenter les 192 pays sont relégués au second rang. Le FMI, s’invitait dans le passé au chevet des pays du Sud rendus malades de la dette, il est entré aujourd'hui en pleine action dans le Nord, notamment dans l'Union européenne. L'omniprésence du FMI illustre à quel point le monde dans son ensemble est secoué par une grande crise. Crise de la dette publique : la plus visible et la plus nocive pour les sociétés. Les banques et les marchés financiers ont été sauvés par les États, et voilà qu'aujourd'hui ceux-la même les prennent en otage. Les États n'ont pas pris soin de mettre en place des contrôles, des moyens pour que cet argent serve à développer l’emploi, les productions, la recherche et les services socialement et écologiquement utiles. Pour les populations, c’est la double peine. Après des années de dégradation en raison des politiques néolibérales, les populations subissent les effets directs de la crise financière (chômage, appauvrissement, précarisation…). Elles sont maintenant touchées par la régression sociale que les gouvernements entendent leur imposer. Les plus vulnérables - notamment les femmes, les jeunes, les migrants, les précaires - déjà très durement touchés, seront plongés dans des situations encore plus dramatiques. Le PCF lutte pour une autre logique, le seul moyen de trouver des solutions L’exigence de justice sociale et la soif de démocratie s’expriment partout dans le monde. La confrontation avec le G8 présidé cette année par la France doit devenir un moment de contestation, de convergence entre les peuples du Sud et du Nord, mais aussi de désaliénation face à la « pensée néolibérale » qui accompagne le capitalisme financiarisé et globalisé. Partout, au Nord comme au Sud, il s’agit d’ouvrir les voies d’un nouveau type de développement humain. Ne laissons pas les droites populistes et extrêmes s’emparer des divisions et ressentiments que produisent les logiques à l’œuvre. Argumentons et rassemblons en faveur d’une logique radicalement alternative. Coopération, justice sociale et démocratie en sont les maîtres mots. Quelques soient les thèmes abordés au G8 – sécurité, santé, Afrique, internet, migrations, nucléaire – il ne peut y avoir de réponses justes et démocratiques dans le cadre des logiques actuelles. Des alternatives, des régulations innovantes et contraignantes, basées sur la coopération, la justice sociale, la démocratie et la solidarité émergent dans les luttes contemporaines. Dans l’immédiat, il faut s’opposer aux diktats des banques, comme cela a été fait dans plusieurs pays. On doit donner un contenu de coopération et non de guerre économique aux accords entre l’UE et d’autres pays et régions du monde.
le 20 août 2011
le 20 août 2011
Qui a dit qu'une augmentation des salaires en Europe serait « la dernière bêtise à faire » ? Tout simplement Jean-Claude TRICHET, Président de la Banque Centrale Européenne, qui lui est le mieux payé des banquiers centraux. Le sien de salaire, a atteint 367.863 euros en 2010, en hausse de 2 % par rapport à 2009. On n’est jamais aussi bien servi que par soi –même !!! Plus fort encore, la fortune totale des 500 plus gros patrimoines français a augmenté de 25% en 1 an, passant de 194 à 241milliards d’euros en 2009. Alors que les salaires et les pensions stagnent en France, les prix s’envolent. Celui des carburants flambe à la pompe tandis que les compagnies pétrolières voient leurs profits exploser en 2010 : ExxonMobil +21,25 milliards de dollars; Total + 10,40 milliards de dollars; Shell + 12,95 milliards de dollars. La moitié au moins sera reversée aux actionnaires. Ce n’est pas la crise pour tout le monde. Dans le même temps 2011 voit une série impressionnante d’augmentations : Consultation médecins : 23€ (+ 1€), Assurance auto : entre 2,5 et 4,5%, Assurance habitation : entre 3,5 et 8%, Mutuelles santé : entre 5 et 8,5%, Médicaments : la vignette bleue baisse de 5% (35 à 30%), donc plus chers pour les patients, Hôpital : forfait 18€ appliqué sur actes médicaux de plus de 120€ au lieu de 91€ actuellement. Ticket modérateur de 20% pour actes en dessous de 120€, sans oublier le fuel , le gaz(+20% en un an), l’électricité, le carburant… et bien entendu les biens de consommation courante comme la farine et le café, l'huile (de 5% à 8%), les pâtes (de 5 à 10%), le pain (de 5% à 7%), le beurre (de 4% à 8%) , le fromage (de 2% à 4%) etc., etc. Les français vont encore subir une baisse importante de leur pouvoir d’achat en 2011. Et si par exemple on tapait un peu dans les profits, et si on portait le salaire minimum à 1600€ brut par mois, et si on revenait à l’accès gratuit aux soins, comme le propose le PCF dans ses premières propositions pour un programme populaire et partagé véritablement de gauche pour 2012 ?
Mieux vaut être riche et bien portant Avril 2011 Le droit au soin est très inégalement partagé en France : sur les 15 pays d'Europe de l'Ouest, notre pays est classé... 14ème ! Pour un homme de 35 ans, l'espérance de vie est de 81 ans pour un cadre ; et de 74 ans pour un ouvrier. Les ouvriers vivent moins longtemps, mais il vivent aussi avec des incapacités et des handicaps à assumer, double-peine pour eux. Les inégalités de santé ont augmenté sur l'ensemble de la population entre 1968 et 1996. En 2008, 16,5% de la population de 18 à 64 ans à renoncer à des soins pour des raisons financières. Les obstacles à l'accès au soins se multiplient : absence de mutuelles, multiplication des forfaits et franchises, et la prise en charge par l'assurance maladie est passé de 80% en 1980 à 75,5% en 2009. Pourtant, des solutions existent, comme les centres de santé, la généralisations du tiers-payant, l'accès à une mutuelle, mais surtout, l'arrêt par le Gouvernement de la privatisation de la santé.