Section Tarnos - Seignanx

Section Tarnos - Seignanx
Accueil

VOA .....le débat de ce jeudi 27 entre salariés, citoyens, militants et Pascal Savoldelli Sénateur communiste duVal de Marne et Anne Lafaurie de la commission économique du PCF.

le 28 septembre 2018

VOA .....le débat de ce jeudi 27 entre salariés, citoyens, militants et Pascal Savoldelli Sénateur communiste duVal de Marne et Anne Lafaurie de la commission économique du PCF.

Après l'annonce cet été du « retrait » brutal du fonds de pension Apollo de la VOA à l'horizon 2020, toutes les questions se posent _elles l'ont toujours été mais en « arrière plan » pour beaucoup_ .

Avec la VOA, il est possible de produire localement, socialement, économiquement, écologiquement, avec un matériau presque totalement recyclable grâce à une collecte et un tri organisés au plus près............... sans fonds de pension qui aille chercher ses financements sur les marchés financiers pour faire rembourser ses emprunts aux salariés et aux citoyens, (en anglicisme , un LBO) en épuisant toutes les ressources et les valeurs produites par les travailleurs.

LES OUTILS EXISTENT ET/OU PEUVENT ETRE AMENAGES POUR PRODUIRE SANS PREDATEURS.

 

 

BPI (déjà au capital)

BCE sur implication de la Banque de France,

CDC Caisse des dépôts et consignations

Structures régionales

Citoyens, militants syndicaux, communistes, ont travaillé publiquement ce 27 septembre au boulodrome de la ZI de Saint Juery, à deux pas de la VOA, avec André Boudes Secrétaire fédéral du PCF, Sandrine Ipas Martres secrétaire de la section d'Albi, Anne Lafaurie membre de la commission économique du PCF et Pascal Savoldelli sénateur communiste du Val de Marne (membre des commissions des finances et des collectivités territoriales).

Comment porter cette alternative (et poursuivre le débat) pour que les salariés, les albigeois, les tarnais développent un grand mouvement capable de dépasser la situation actuelle ?

 

C'est le nouveau défi posé aux salarié-e-s, aux militantes et aux militants, aux citoyennes et aux citoyens.

 

Nous le relevons !

 

"QUEL PROJET POUR LE GROUPE VERALLIA ET POUR SES TERRITOIRES ?" en pièce jointe (VOA.pdf).

 

Dominique Plihon. « il y a un aveuglement libéral »

le 28 septembre 2018

Dominique Plihon. « il y a un aveuglement libéral »

Dominique Plihon, porte-parole d’Attac et professeur d'économie à l’université Paris XIII, alerte sur les dangers d'une prochaine crise économique et appelle les autorités à agir en urgence contre les excès du capitalisme.

La Marseillaise. 10 ans après la chute de Lehman Brothers, avons-nous tiré les leçons de cette crise ?

Dominique Plihon. Les autorités publiques ont pris des mesures qui ne sont pas du tout à la hauteur de l’enjeu. Elles n’ont pas modifié le fonctionnement des banques systémiques ou des fonds spéculatifs à l’origine de la crise. Non seulement, ces mesures ne sont pas à la hauteur, mais avec Donald Trump aux États-Unis ou les conservateurs britanniques après le vote du Brexit, nous sommes entrés dans une ère de dérégulation financière qui rend de plus en plus probable le déclenchement d’une nouvelle crise. Le shadow banking notamment (les flux financiers qui échappent à toute forme de régulation, ndlr) fait peser un risque considérable sur le système économique mondial.

La Marseillaise. Comment expliquez-vous cette forme de légèreté face au risque bien réel d’une nouvelle crise ?

Dominique Plihon. Il y a un lobbying contre toutes formes de régulation bancaire qui est mené très efficacement auprès des élus. Les grandes banques françaises ne veulent pas entendre parler de nouvelles règles contraignantes. De plus, je pense que les autorités sont victimes d’une forme d’aveuglement idéologique néolibérale. À l’instar des propos d’Alan Greenspan (alors président de la Fed, la banque centrale américaine) à la veille de la crise en 2007. Il disait « ne pas s’attendre à un effet d'entraînement de la part des subprimes ou du reste de l’économie ». Un an plus tard survenait la pire crise économique depuis la grande dépression de 1929.

La Marseillaise. À Attac, quelles mesures prônez- vous pour limiter les risques d’une nouvelle crise économique ?

Dominique Plihon. L’instauration d’une taxe sur les transactions financières (incluant les produits dérivés et les taux de change) : soit 0,1% de la valeur de chaque transaction financière, la séparation des banques de dépôt et des banques d’affaires et l’augmentation des fonds propres (les réserves pour assumer les risques de pertes, ndlr) des établissements bancaires. Voilà de quoi entraver la capacité de nuisance des banques et des fonds spéculatifs.

La Marseillaise. Avez vous le sentiment que les thèses défendues par Attac se sont imposées dans le débat public ?

Dominique Plihon. Sur l’instauration d’une taxe sur les transactions financières, on a gagné la bataille idéologique. Aujourd’hui, il y a un grand nombre d’acteurs -y compris institutionnels- qui soutiennent l’idée de cette taxe. Mais le contexte politique n’est pas favorable pour le moment. J’ai bon espoir qu’on y parvienne dans un futur proche. Sur l’évasion fiscale, on a fait un vrai travail d’éducation populaire, aujourd’hui tout le monde sait qu’Apple ne paye pas ses impôts en Europe !

Propos recueillis par Marius Rivière (La Marseillaise, le 28 septembre 2018)

Repères

10.000. C'est le nombre d'adhérents d’Attac. Un chiffre que l’organisation espère bien dépasser pour la première fois depuis plus de 10 ans.

22. Attac dans le monde. L’ONG a la particularité de ne pas avoir de direction centrale. Tous les comités signent simplement une charte commune.

Plus de 100. Comités locaux répartis à travers toute la France.

45. Organisations partenaires. Des amis de la terre à Alternatiba en passant par la fondation Copernic ou Basta Mag, Attac a su multiplier les partenariats pour peser un peu plus face aux pouvoirs financiers.

60. C’est le nombre d’actions lancées simultanément à travers le monde le 15 septembre dernier par l’ONG pour marquer les 10 ans depuis la chute de Lehman Brothers.

La Marseillaise, le 28 septembre 2018

VOA ............d'autres choix sont possibles que ceux d'Apollo. Assemblée débat à SAINT JUERY

le 25 septembre 2018

VOA ............d'autres choix sont possibles que ceux d'Apollo. Assemblée débat à SAINT JUERY

Assemblée débat à 20H00 avec Pascal SALVOLDELLI

Sénateur communiste du Val de Marne.

Membre des commissions des finances et des collectivités territoriales.

Hausses des budgets dans les ministères ? Intox - désintox

le 25 septembre 2018

Hausses des budgets dans les ministères ? Intox - désintox

Deuxième budget du quinquennat Macron, le projet de loi de finances 2019 (PLF) a été présenté, hier, en Conseil des ministres. Zoom sur les augmentations dans certains ministères qui peuvent aussi relever… de l’illusion.

Enseignement supérieur, Justice, Intérieur, Éducation… Certains ministères sont présentés comme les « gagnants » de l’arbitrage budgétaire. Et pourtant…

Enseignement supérieur et recherche… même pas de quoi intégrer la hausse démographique

549 millions d’euros supplémentaires viennent alimenter ce qui représente le troisième budget de l’État. Sauf que la Conférence des présidents des universités a déjà fait remarquer que, rien que pour prendre en charge les 34.000 étudiants supplémentaires arrivés en cette rentrée 2018, il faudrait 220 millions. Au final, ils ont estimé à 600 millions la hausse nécessaire pour les seules universités.

Justice… toujours en queue de peloton

Plus 4,4% cette année, après une augmentation de 3,8% l’an dernier. Une hausse qui concerne essentiellement les moyens attribués aux prisons qui vont absorber 959 des 1.300 emplois que la chancellerie veut créer cette année. Une goutte d’eau au regard du retard pris depuis des années, et qui place la France en queue de peloton des systèmes judiciaires européens.

Intérieur… tout contre l’immigration

La mission qui connaît la plus forte hausse est… « immigration, asile et intégration ». Pour faire quoi ? Investir dans les centres de rétention pour augmenter le nombre de places.

Défense : la culture de paix s’éloigne à grands pas

La Défense gagne 1,7 milliard de budget pour atteindre 35,9 milliards d’euros de budget en 2019. Outre le rattrapage d’années de disette, cet effort atteste du climat géopolitique délétère qui prévaut, aujourd’hui. Le volet diplomatique est, lui, en chute libre avec un budget réduit de 5%.

Éducation : pas de quoi assurer la progression réglementaire des salaires

C’est logiquement la priorité de l’État. Le budget de 2019 est en hausse de 770 millions. Même pas de quoi assumer les augmentations naturelles des salaires liées au progression de carrière. Résultat, 2.600 suppressions de postes dans le secondaire.

Écologie : pas de sursaut malgré le départ d’Hulot

Là encore, un sujet officiellement présenté comme prioritaire. Sauf que 200 millions de plus pour arriver à un budget annuel de 10,59 milliards d’euros, ce n’est rien. Lors de sa démission Nicolas Hulot avait dit ne plus pouvoir annoncer des mesures qu’il savait d’avance intenables. Son successeur François de Rugy, lui, peut.

Santé : la surprise est pour aujourd’hui

En transformant le CICE en baisse de cotisations patronales, le gouvernement prive la Sécurité sociale d’au moins 20 milliards de recettes. Moins de cotisations donc mais aussi plus de dépenses (reste à charge zéro, augmentation de 1% sur le remboursement promise aux laboratoires pharmaceutiques…) sans oublier un retour historique aux excédents : l’équation impossible promise par le gouvernement pour le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) présenté aujourd’hui.

Angélique Schaller (La Marseillaise, le 25 septembre 2018)

Réactions

Fabien Roussel, député communiste : « Il y a une grosse arnaque dans ce budget. Vous dites qu’il va rester 6 milliards d’euros aux Français, mais vous oubliez toutes les autres factures, le gel des pensions, les baisses de prestations sociales, l’augmentation des mutuelles… Quand vous donnez 1 euro d’un côté vous en prenez 2 de l’autre ».

Éric Coquerel, député insoumis : « Vous dites que le travail paye et pourtant vous payez surtout le capital. Vous prenez les augmentations que vous promettez aux salariés sur le salaire socialisé, mais pour le privé, c’est des transferts sans conditions ».

Valérie Rabault, députée socialiste : « Votre annonce de vouloir transformer le CICE en baisse des cotisations, ce sera fromage et dessert pour les entreprises en 2019 : à la fois du crédit d’impôt et des réductions de cotisations ! Ce n’est pas possible, on ne peut pas leur faire croire cela ! »

La Marseillaise, le 25 septembre 2018 

Budget. Les illusionnistes entrent en piste ce lundi

le 24 septembre 2018

Budget. Les illusionnistes entrent en piste ce lundi

Le projet de loi de finances pour 2019 est présenté ce lundi en conseil des ministres. Les ménages modestes seront une fois de plus mis à contribution. Mais le plan com’ est en marche : que du bon pour votre pouvoir d’achat ! C’est le gouvernement qui vous le dit…

Va-t-on en finir avec la taxe sur les farines, semoules et gruaux de blé tendre ? Le débat agite les spécialistes. Sans doute en saura-t-on plus après la présentation ce lundi en conseil des ministres, avant que le texte ne soit transmis à l’Assemblée nationale, du projet de loi de finances pour 2019 (le budget de l'État). Quelques grandes lignes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, dont la présentation officielle n’aura lieu que la semaine prochaine, seront aussi révélées. Sur le fond, les intentions du gouvernement sont dé- jà connues. Mais l’exercice va relever de la haute voltige.

Les moins 3% d'abord !

Car Emmanuel Macron et son gouvernement sont dans une nasse. Il leur faut respecter les règles européennes en matière de déficit public -moins de 3% du produit intérieur brut (PIB)- comment sinon prétendre être leader au sein de l’Union ! Tout en continuant à satisfaire à grands frais la classe sociale pour laquelle ils roulent, au nom bien sûr des investissements et de l’emploi. Au menu de 2019 : poursuite de la baisse du taux de l’impôt sur les sociétés (de 33,33% à 31%), suppression de l’exit tax créée en 2011 pour freiner l’exil fiscal des entrepreneurs, qui sera remplacée selon Bercy par « un dispositif anti abus » « plus ciblé ». Et transformation du CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi), mis en place en 2013, en baisse de cotisations sociales - ces deux dispositifs se chevauchant en 2019, il en coûtera 40 milliards d’euros à l’État (20 milliards de CICE au titre de 2018, et 20 autres de compensations à la Sécurité sociale des nouveaux allégements de cotisations).

Moins de contrats aidés, moins de fonctionnaires

Difficulté supplémentaire, malgré les cadeaux accordés dans le budget 2018 (fin de l’ISF, taxation des revenus du capital à 30% maximum ...) -à moins que ce ne soit à cause d’eux !- la croissance ramollit (+ 0,3% au premier semestre, contre +0,9% pour la zone euro hors France), obligeant Bercy à tabler pour 2019 sur une hausse du PIB de 1,7% au lieu de 1,9%. Or moins de croissance, c’est moins de rentrées fiscales. Et dans la logique libérale, plus de coupes dans les dépenses pour tenir les comptes.

19.000 emplois supprimés pour cause d'heures sup’ déiscalisées

« Tout le monde sera mis à contribution », a promis Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie. Certains plus que d’autres ! Les fonctionnaires en tête : 4.500 postes supprimés en 2019 (2.000 dans les services du fisc et des douanes, 1.800 à l’Éducation nationale). Les chômeurs : 100.000 contrats aidés seulement financés par l'État contre 200.000 en 2018 et 320.000 en 2017. Et tous les ménages modestes : désindexation des retraites, des allocations familiales et des allocations logement (elles n’augmenteront que de 0,3% en 2019, alors que l’inflation prévue est de 1,6%), nouveau mode de calcul de l’APL, hausse des taxes sur le tabac, sur les carburants (+7 centimes sur le diesel, + 4 centimes sur l’essence)…

Mais il va falloir faire preuve de délicatesse. La cote de popularité du président est au plus bas. Et le pouvoir d’achat des ménages vacille. Après une chute au premier trimestre (-0,6% par individu), due en partie à la hausse des prix de l’énergie mais surtout aux choix budgétaires 2018 (hausse des taxes sur les hydrocarbures et le tabac, hausse de la CSG…), il s’est refait au second trimestre (+0,6%) selon l’Insee qui attribue une grande partie du miracle au remplacement de l’ISF par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) - autant dire que les familles populaires sont peu concernées !

Le gouvernement a donc mis au point un grand numéro d’illusionniste, clamant que ce budget va gonfler de 5 milliards d’euros le pouvoir d’achat des ménages. L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) ramène ce gain à 3,5 milliards, et précise qu’il sera très inégalement par- tagé ! Est vantée bien sûr la poursuite de la baisse de la taxe d'habitation, touchant 80% des ménages assujettis. Et quelques sucres ont été récemment sortis du chapeau. Sur les 7,5 millions de retraités qui ont subi la hausse de CSG de 1,7 point (pension supérieure à 1.200 euros) 300.000 en seraient exonérés en 2019.

Pour les salariés, à compter du 1er septembre, les heures supplémentaires seraient exonérées de cotisations sociales. Une arnaque qui consiste à piquer du salaire socialisé -au détriment de la protection sociale- pour faire croire à quelques-uns qu’ils toucheront plus à la fin du mois. Si peu d’ailleurs : après la casse récente du code du travail, un accord d’entreprise peut baisser de 25 à 10% la majoration due sur les heures sup’. Et si l’on ajoute que l’OFCE estime que cette mesure pourrait contribuer à détruire 19.000 emplois, on apprécie le cadeau !

La Marseillaise, le 24 septembre 2018

Le président des siens

La présentation du budget de la nation donne le La de la politique de l’État pour un an. Elle intervient dans un contexte politique inédit.

La première année du quinquennat, durant laquelle le président Macron a vu glisser sur lui les ennuis comme l’eau sur les plumes d’un canard, est belle est bien finie.

Des plumes, le chef de l’État en a perdu durant l’été. Englué dans l’affaire Benalla, révélatrice d’une pratique monarchique du pouvoir, Emmanuel Macron a bien tenté de se refaire avec la présentation du plan pauvreté.

Objectif : se défaire de son image de président des riches qui lui colle à la peau en donnant à son action un pilier « social » et ainsi une image d’équilibre.

Si tôt et en même temps si bas

Au regard des enquêtes d’opinion, les Français n’ont semble-t-il pas cru à la compilation de mesures présentées.

Selon un sondage Ifop pour Le Journal du dimanche publié hier, seuls 29% des Français sont désormais satisfaits de son action. Une chute libre sachant qu’il avait déjà perdu 5 points au mois d’août (34%), se plaçant en dessous de la popularité de François Hollande à la même période.

Le départ de Nicolas Hulot et sa désillusion contribuent à faire perdre à Emmanuel Macron 12 points chez les sympathisants écologistes. Dans l’ensemble, les Français lui reprochent le sort réservé aux retraités et les difficultés qu’ils rencontrent en matière de pouvoir d’achat.

C’est à cette aune qu’il faut mesurer ses efforts de communication qui relèvent de l’illusionnisme.

Emmanuel Macron ne peut pas changer de cap : en étant le président des riches, il est d’abord le président des siens.

Léo Purguette (La Marseillaise, le 24 septembre 2018)

Repères

425 milliards d’euros de dépenses totales votées dans le projet de loi de finances 2018.

+0,6% (hors inflation) de hausse prévue pour 2019.

300 milliards d’euros de recettes totales votées pour 2018 dont 286 milliards de recettes fiscales (montant avant prélèvements au profits des collectivités territoriales et de l’Union européenne).

195 milliards d’euros au total empruntés par l’État en 2018 sur les marchés.

La Marseillaise, le 24 septembre 2018

L’usine de Rivesaltes stoppera son activité à la fin de cette année.

le 19 septembre 2018

L’usine de Rivesaltes stoppera son activité à la fin de cette année.

Fermeture de NobelClad. 20 suppressions d’emplois

Après la vingtaine de départs de 2015, consécutifs au PSE, le Plan de sauvegarde de l’emploi établi en 2014, nouveau et dernier coup dur pour les salariés de NobelClad. Le site industriel de Rivesaltes spécialisé dans le placage de métaux par explosifs, « et le site pyrotechnique de Tautavel », précise un communiqué de la direction, stopperont définitivement leur activité en décembre. Avec l’arrêt de la production, ce sont vingt emplois qui disparaissent.

« Chronique d’une mort annoncée »

Le groupe américain DMC (650 salariés dans le monde et 193 millions de dollars de chiffre d’affaires), propriétaire de l’usine, a décidé de s’en séparer au profit d’une seule unité de production en Europe qui sera basée en Allemagne, son plus gros site européen. « C’est la chronique d’une mort annoncée », résume le secrétaire général de FO 66, Jérôme Capdevielle. « Après le PSE, l’activité a continué mais avec un effectif très restreint, les savoir-faire ont été transférés. On s’est battu mais quand il ne reste que vingt personnes, on sait comment ça finit ». Par un plan de licenciement acté l’an dernier et qui sera achevé en décembre après le départ de vingt salariés. Pour lesquels FO a négocié des « primes extra légales », annonce le délégué syndical Fabrice Thivant. 3.500 euros par année d’ancienneté et une « prime de bonne fin » de 600 euros par mois jusqu’au départ ».

Si le syndicat se félicite de ces conditions, il s’inquiète pour la reconversion des futurs ex-salariés qui ont « 48 ans de moyenne d’âge et 25 ans d’ancienneté » : « Un repreneur s’est présenté mais les Américains n’en ont pas voulu, ils ne veulent pas de concurrence en Europe ». Fabrice Thivant regrette aussi une « trésorerie d’un million d’euros ». À la fin de l’année, une dizaine de personnes devrait rester à Rivesaltes, « à la direction et au service commercial », précise Daniel Drouillard, ancien délégué syndical de l’usine, parti avec le PSE de 2015. En déplacement à l’étranger, le directeur de NobelClad Europe, Antoine Nobili, n’a pu répondre directement à nos questions mais a renvoyé au communiqué de presse du groupe.

Frédérique Michalak (L'Indépendant, le 19 septembre 2018)

Patronat et syndicalistes. « On se rejoint sur certains points »

le 18 septembre 2018

Patronat et syndicalistes. « On se rejoint sur certains points »

Représentants des patrons et de la CGT 66 ont discuté hier.

La chose n’est pas banale. Voire rarissime puisqu’un syndicaliste présent avouait : « C’est la première fois que ça m’arrive ». « Ça » c’est une réunion de près de deux heures entre syndicalistes et représentants des patrons, qui s’est tenue hier après-midi au siège perpignanais de l’UPE 66 (Union pour l’entreprise). Là même où les adhérents de la CGT Cheminots doivent se rassembler ce matin.

« On a pu discuter sans s’écharper ! »

« Les manifestants souhaitaient être reçus avant leur mobilisation, on leur a proposé une rencontre la veille (hier) », explique le président de l’UPE 66, Alexis Melidonis. « On a pu discuter sans s’écharper ! », sourit Damien Ribeiro, de l’Union des artisans. Le dialogue s’est noué autour de la ligne à grande vitesse, du Train jaune et, surtout, de la « convention collective des travailleurs du rail », actuel objet de négociations nationales. Il s’agit pour les cheminots de maintenir les conditions qui entouraient feu leur statut. « On fera remonter tout ça au Medef national, promettent les patrons. Ce sont des sujets qui, ici, nous préoccupent tous ». « On se rejoint sur certains points », confirme Julien Berthélémy de la CGT Cheminots. « Le développement économique qui peut passer aussi par le rail par exemple. On a senti qu’ils n’étaient pas d’accord avec le gouvernement sur certaines choses, comme le financement du rail ». « On est là pour dialoguer », insiste Alexis Melidonis. « C’est intéressant d’échanger pendant près de deux heures et d’ouvrir des pistes. On fera remonter leurs préoccupations, c’est notre rôle ». « L’important, c’est le territoire, qu’il se développe », ajoutait son confrère de l’UPE Jean-Charles Baroin. « Peut-être les syndicalistes de la CGT seront-ils là demain (aujourd’hui) avec un regard différent sur nous et les acteurs économiques du département », glissait Walter Soubirant de l’UPE. Réponse à partir de 10 heures devant le siège de l’UPE 66.

Frédérique Michalak (L'Indépendant, le 18 septembre 2018)

Jacques Blin. Les mots ne sont pas neutres

le 14 septembre 2018

Jacques Blin. Les mots ne sont pas neutres

Membre du bureau de l’Institut d’histoire sociale de la CGT

Petit à petit, les gens de pouvoir nous volent le sens des mots afin de le pervertir et d’en affaiblir le contenu. Il en est ainsi des termes bénévoles et militants. Le bénévolat est mis à toutes les sauces et valorisé pour pallier aux insuffisances de l'État. Militants et militantes, eux, ne seraient que des sectaires, défendant des causes dépassées.

Danièle Demoustier, économiste, écrivait dans une étude « Le bénévolat associatif, qui se définit d’abord comme "une action libre sans rémunération pour la communauté" est un concept récent. Il s’est peu à peu dégagé des notions de philanthropie, d’entraide et de militantisme, pour s’affirmer à partir des années quatre-vingt comme l’expression dominante des implications non salariées dans les associations. » On le voit, bénévole permet de glisser vers la notion de travail gratuit.

Le militantisme, quant à lui, est une forme d’engagement politique ou associatif relatif à une cause que ses militantes et militants défendent pour faire vivre les notions de solidarité, liberté et justice sociale. Aujourd’hui, on parle de statut des bénévoles, justement parce qu’il existe des situations de conflits rappelant les rapports employeurs-salariés.

Parallèlement, le gouvernement s’acharne contre le code du travail et les conseils de Prud’hommes afin d’affaiblir le recours des salariés et des militants envers les employeurs. Medef et gouvernement multiplient les actes de criminalisation syndicale. Ils savent, eux, ce que veut dire militants.

Dans la page de La Marseillaise de la semaine dernière consacrée à l’engagement associatif, deux des personnes interrogées et présentées comme bénévoles déclaraient : l’une « Dès 1995 on a créé une section locale de RESF. Étant retraité j’y milite encore, ainsi qu’au secours populaire ». L’autre, qui a rejoint Aides, dira : « J’apprends beaucoup en militant ». Platon aurait dit que « la perversion de la Cité commence par la fraude des mots ». Il nous faut refuser les mots du politiquement correct imposé par les médias et dénommer clairement ce dont il s’agit.

Comme le disait récemment Alain Hayot, chargé de la culture au PCF, il nous faut repartir à la conquête des mots. Quant à moi, je suis militant et je le reste.

La Marseillaise, le 14 septembre 2018

Francis Wurtz décrypte le « bilan terrible » de Juncker

le 12 septembre 2018

Francis Wurtz décrypte le « bilan terrible » de Juncker

Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker fait aujourd’hui son discours sur l’état de l’union. Ce sera le dernier, le mandat de sa commission s'achevant le 31 octobre 2019. Un discours en forme de bilan à huit mois des élections européennes qui vont renouveler le Parlement. Entretien avec le communiste Francis Wurtz, député européen honoraire, ayant siégé sans discontinuer entre 1979 et 2009.

La Marseillaise. Dans son premier discours, Juncker avait largement fait mention de la crise qui secouait l’Europe. En a-t-il réellement pris la mesure dans ses actions ?

Francis Wurtz. Je ne personnaliserai pas la question. La responsabilité est bien plus large. Elle incombe certes à la présidence de la Commission mais également aux dirigeants politiques des États, au Conseil européen, à la Banque centrale. Tous ont une lourde part dans un bilan qui est terrible; bilan de ce mandat mais aussi de la décennie. Car depuis la crise financière, d’abord internationale puis avec des prolongement dans la zone euro, l’Union européenne connaît une crise existentielle. C’est son existence même qui est en jeu.

La Marseillaise. Crise que vous décririez de quelle manière ?

Francis Wurtz. Il y a tout d’abord une crise de confiance des citoyens, sans précédent. Il y a ensuite une division entre les États avec les pays de l’Est qui composent le groupe Visegrad et se réunissent entre eux; un groupe rassemblant une douzaine de pays ultra-libéraux et ultra-orthodoxes dans le sillage des Pays Bas et, enfin, les pays où le pouvoir est tenu en partie par l’extrême droite. On est également confronté à l’invraisemblable trio composé par les ministères de l’Intérieur d’Italie, d’Autriche et d’Allemagne qui utilisent la formule d’axe pour durcir la politique migratoire, ce qui ne veut pas rien dire quand on a quelques notions d’histoire.

La Marseillaise. Le Brexit et la Grèce sont également à mettre à l'actif de cette crise ?

Francis Wurtz. Oui car le Brexit est un événement sans précédent et on ne sait absolument pas à quoi cela va aboutir s’il n’y a pas d’accord; une hypothèse désormais plausible. Cela aura des conséquences douloureuses pour le peuple britannique mais aussi pour l’Union. Ceux qui étaient deux partenaires deviendront demain deux adversaires cherchant à se nuire mutuellement. Quant à la Grèce, si elle est effectivement sortie des mémorandums, elle reste sous surveillance. Et le peuple grec subira encore longtemps les effets d’une politique barbare imposée par les créanciers. Cela restera une tâche noire dans le bilan de l’UE.

La Marseillaise. Des éléments extérieurs ont aussi contribué à la crise ?

Francis Wurtz. Quand Trump dit explicitement que l’UE est un ennemi, c’est un renversement complet et profondément déstabilisant pour l’UE que son principal suzerain se transforme ainsi en adversaire. Il y a également un problème d’absence de stratégie alternative à celle fondée sur un cordon ombilical entre l’UE et les USA. Reste enfin à aborder l’incapacité à assumer les grands enjeux comme le climat. Non seulement l’UE ne respecte pas ses engagements -déjà jugés trop faibles- de 2015 à baisser les émissions de gaz à effet de serre, mais elle a augmenté ces émissions. Donc, quel que soit le côté par lequel on prend le su- jet, la crise est là et l’exigence de transformation est profonde. Mais j’ose craindre que Juncker ne soit pas à ce niveau d’exigence.

La Marseillaise. Cette transformation passe par les élections européennes ?

Francis Wurtz. L’objet en est l’élection du Parlement européen. Ce n’est qu’un aspect du problème mais un élément important. Le Parlement a en effet un pouvoir réel. Aucune directive n’existerait sans une majorité parlementaire pour la voter. Il faut donc envoyer au Parlement, des parlementaires qui puissent apporter leur bilan, comme le groupe de la GUE, la gauche unitaire européenne, reconnue comme une référence anti-libérale.

Entretien réalisé par Angélique Schaller (La Marseillaise, le 12 septembre 2018)

Juncker, l’homme du capital

Désigné en 2014 pour succéder à Manuel Barroso à la tête de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker avait été préalablement Premier ministre du Luxembourg, portant les couleurs de la droite. Une mandature durant laquelle s’est déroulé le LuxembourgLeaks, scandale fiscal dévoilé peu après son arrivée à l’exécutif européen, concernant des accords fiscaux très avantageux entre le fisc luxembourgeois et des multinationales pour... échapper à l’impôt.

Angélique Schaller (La Marseillaise, le 12 septembre 2018)

Soutenir les salarié-e-s d'INDISCRETE à Chauvigny ...

le 12 septembre 2018

Soutenir les salarié-e-s d'INDISCRETE à Chauvigny ...

 

Soutenir les salarié-e-s d'INDISCRETE à Chauvigny ...

La marque de lingerie, fondée par des cadres et des  salariés de l'ancienne usine d'AUBADE délocalisée en 2009, a été éprouvée par son placement en redressement judiciaire  et le suicide de l'un de ses fondateurs, Didier Legrand .

le corsetier lance une vente solidaire pour lever les fonds nécessaires à sa survie:

 

#SauvonsLingerieIndiscrète

https://www.lingerie-indiscrete.com/fr/collections-lingerie/18-collection-intrigante