Section Tarnos - Seignanx

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Sur les dangers du «fonds vert» sensé financer le nouveau plan Climat Energie

le 09 March 2018

Sur les dangers du «fonds vert» sensé financer le nouveau plan Climat Energie

Conserver la maîtrise publique de la lutte pour le climat

Nicolas Liébault, pour le groupe des élus communistes à la mairie du 14ème, est intervenu lors de la séance du lundi 2 mars du Conseil d’arrondissement, à l’occasion d’une délibération pour souligner les dangers du «fonds vert» sensé financer le nouveau plan Climat Energie.

«Nous souscrivons aux objectifs de ce plan Climat Energie, mais nous sommes plus dubitatifs sur le type de moyens alloués pour y parvenir. Le débat a été mené lorsque le plan a été voté il y a quelques mois. Aussi je ne répéterai pas les arguments développés par notre groupe à ce moment.

J’insisterai cependant sur le lancement d’un fonds d’investissement territorial dédié à la transition écologique, le fameux «fonds vert». L’enveloppe financière doit être investie dans des entreprises «vertueuses» en matière de lutte contre le changement climatique, à travers la prise de participations en fonds propres. C’est là que nous cessons de suivre la majorité.

La transition écologique doit être financée pour assurer aux générations de demain un environnement sain et un avenir serein. Mais pouvons-nous réellement faire confiance aux investisseurs privés et au monde de la finance pour prendre les bonnes décisions et faire confiance au «capitalisme vert» pour résoudre le problème colossal posé par ce même capitalisme, à savoir l’exploitation sans retenue de l’environnement?

Certes, sont exclus de ce fonds les acteurs qui participent à des secteurs producteurs de gaz à effet de serre pour rester dans une logique environnementale vertueuse, et aussi les acteurs qui ne présenteraient pas des gages suffisants en matière de transparence et de bonne conduite financière.

Mais, la société de consommation, de production et les logiques financières qui ont permis le développement de nos sociétés, sont bâties sur des impératifs de rentabilité à court-terme. Le capital cherche la rentabilité la plus importante et la plus rapide possible. Cette temporalité vient en contradiction intrinsèque avec la temporalité des enjeux écologiques de long-terme.

Ce dont nous avons besoin pour réaliser la transition écologique c’est d’une réelle planification écologique, impulsée, soutenue, conduite par la puissance publique. La puissance publique est la seule à même de garantir l’intérêt général et d’avoir une vision de long terme.

Ce projet de «fonds vert» risque même de permettre à certaines grandes entreprises, de se racheter à peu de frais une bonne communication repeinte en vert. Nous voyons que le fonds verra comme fées autour de son berceau, les groupes du luxe comme LVMH, avec Bernard Arnault, la finance douteuse comme JP Morgan, la Société générale ou la BNP Paribas, ou des groupes en lien l’industrie du carbone comme Total ou Engie.»

Former les acteurs de la biodiversité: un enjeu majeur

le 09 March 2018

Former les acteurs de la biodiversité: un enjeu majeur

Former les acteurs de la biodiversité: un enjeu majeur

Nicolas Liébault, pour le groupe des élus communistes au Conseil du 14ème arrondissement, est intervenu lors de la séance du lundi 2 mars 2018, pour faire part, à l’occasion de l’examen du plan Biodiversité, de son inquiétude sur la privatisation possible de l’école Du Breuil qui forme les jardiniers paysagistes de la Ville de Paris.

«Le groupe des élus communistes souscrit aux objectifs de ce plan sur la biodiversité. Nous voudrions simplement mettre l’accent une fois de plus sur la certaine contradiction entre les objectifs et certains moyens alloués. J’insisterai ici sur la situation de l’École Du Breuil qui est l’école de jardiniers paysagistes de la Direction des espaces verts (DEVE) située dans le 12ème. La question nous concerne car ces jardiniers joueront un rôle essentiel dans la mise en œuvre du plan sur la biodiversité.

Un rapport de l’Inspection générale d’il y a dix ans pointait déjà des difficultés de l’École Du Breuil liées, je cite, «d’une part à l’inadaptation de ses locaux à la mise en œuvre d’une pédagogie moderne, d’autre part à la faiblesse des moyens humains et financiers dont elle dispose sur un plan administratif et à son positionnement au sein de sa direction de tutelle». Depuis, cela ne s’est guère amélioré.

Or, la Ville de Paris entend aujourd’hui modifier le statut de l’École Du Breuil, actuellement administrée en régie directe par la DEVE, pour qu’elle devienne un établissement public en régie personnalisée doté d’une personnalité morale et de l’autonomie financière.

Les personnels de l’École craignent que ce changement de statut rende son offre de formation et ses moyens subordonnés à des financements privés, au détriment de la mission de service public et de l’accès égalitaire aux formations dont la Ville doit être garante. Ils craignent notamment les conséquences sur les rythmes de travail des jardiniers et leurs onze jours de congé liés à l’encadrement des élèves.

Ils sont aussi inquiets dans ce cadre du manque de moyens humains et matériels permettant de parvenir aux objectifs du plan et face à l’évolution de l’offre pédagogique où les formations initiales semblent sacrifiées au profit des formations continues. Des formations initiales, gratuites, qui permettent à de nombreux élèves du secondaire de redonner un sens aux apprentissages et de réussir leur parcours scolaire.

Cela ouvre la voie à la privatisation. Ainsi, le rapport de l’Inspection générale posait la question: «la question de la rentabilité de l’École peut être posée en ces termes: que coûterait le recours à un prestataire extérieur qui ne serait pas intimement partie prenante de cette culture?».

Nous voterons pour ce plan mais tout en étant vigilant sur les moyens humains et financiers et la formation des personnels sensés mettre en œuvre cette politique municipale.»

Faciliter l’accès à l’aide alimentaire

le 08 March 2018

Faciliter l’accès à l’aide alimentaire

Faciliter l’accès à l’aide alimentaire

Nicolas Liébault, adjoint PCF à la mairie du 14ème chargé des affaires social, a rapporté lors du Conseil du 14ème arrondissement du lundi 5 mars 2018 sur une délibération visant à soutenir les actions en faveur de l’accès à l’aide alimentaire, notamment dans le 14ème.

«Le projet de délibération présentée vise à accorder le soutien de la collectivité parisienne à dix associations pour la réalisation d’actions d’aide alimentaire. En 2017, cette mobilisation financière a dépassé à Paris les 6,3 millions d’euros, permettant que soient servis 4 millions d’équivalents repas, sous forme de distributions de colis, de repas chauds dans la rue, de restauration assise ou d’épicerie solidaire. Les restaurants solidaires sont eux passés de 6 en 2014 à 9 aujourd’hui, dont un des le 14ème (Les Artistes), avec un objectif de 12 en 2020. Concernant les épiceries solidaires, leur objectif est de réduire les dépenses alimentaires des ménages en situation de précarité. Elles sont aussi des lieux d’accueil, d’écoute et d’information.

En 2017, Paris a soutenu l’action de sept de ces épiceries solidaires, dont celle du 14ème: le Marché solidaire, situé 12 rue de l’Eure et dont l’activité principale est de proposer des produits alimentaires et d’hygiène à faible coût. Pour 2018, cette association vise plusieurs objectifs: répondre à la demande en augmentation des grandes familles de cinq personnes et plus; augmenter son approvisionnement pour répondre aux besoins des familles ayant des enfants en bas âge; organiser des ateliers cuisine; poursuivre le suivi individuel par le biais de l’action de la conseillère en économie sociale et familiale.

La mairie du 14ème se mobilise tout particulièrement sur cette question. Le «réseau solidarité 14», qui rassemble les différents acteurs de l’action sociale de l’arrondissement, avait pour thème de sa séance du jeudi 9 novembre 2017 que j’animais précisément l’accès à l’aide alimentaire. Nous y avons débattu de la stratégie parisienne en matière d’organisation de l’aide alimentaire, de la halle alimentaire solidaire ouverte à Broussais, de l’articulation dans le 14ème entre aide alimentaire et travail social et aussi de l’enjeu de l’éducation alimentaire portée par l’épicerie solidaire de la rue de l’Eure.

La présente délibération vise à reconduire au titre de 2018 la subvention au Marché solidaire à hauteur de 20 000 euros, ce qui compte sur un budget total d’environ 60 000 euros.»

Etats généraux du Progrès Social

le 29 January 2018

Etats généraux du Progrès Social

NE LAISSONS PAS BRADER ALSTOM !

le 23 January 2018

NE LAISSONS PAS BRADER ALSTOM !

Les communistes Bas-Rhinois à la rencontre des salariés d’Alstom – janvier 2018

La députée européenne du Parti communiste français (PCF) Marie-Pierre Vieu a rencontré l’intersyndicale CGT et FO de l’usine Alstom à Reichshoffen.

Cette visite visait à « échanger sur la situation d’Alstom ainsi que la politique industrielle en France ». Un projet de fusion des activités ferroviaires des groupes français Alstom et allemand Siemens a été annoncée en septembre dernier.

 

Ne laissons pas brader ALSTOM ! Les communistes ont été présents sur le site d'Alstom Reichshoffen ce mercredi pour dénoncer la fusion d'Alstom et Siemens. Comme l'ont indiqué des responsables syndicaux de l'intersyndicale CGT-FO lors de notre rencontre en présence de Marie-Pierre Vieu, députée européenne PCF : un fleuron de l'industrie française risque de disparaître ! Pour les communistes bas-rhinois, la défense des travailleurs, de l'emploi industriel et de tels savoirs-faire sur notre territoire ne peuvent se voir ainsi mis en danger au profit des actionnaires.

affaire à suivre

Pour le macronisme, le chômeur est un suspect qui doit être étroitement surveillé (Olivier Dartigolles)

le 27 December 2017

Pour le macronisme, le chômeur est un suspect qui doit être étroitement surveillé (Olivier Dartigolles)

 

À en croire E.Macron et le gouvernement, après une « liberté » donnée au patronat via la casse du code du travail, la réforme sur l'assurance chômage devait « rééquilibrer » les choses, avec davantage de « sécurité » pour les salariés. Tartuferie comme en témoigne le contenu  du document provenant du Ministère  du travail, révélé par le Canard Enchaîné. Rédigée par un ancien cadre du Medef, aujourd'hui installé dans le fauteuil de la direction de cabinet de la Ministère du travail, cette note annonce un très sévère durcissement des sanctions contre les chômeurs qui devront par ailleurs remplir un « rapport d'activité mensuel ». Pierre Gattaz avait sonné la charge en octobre dernier en proposant ce contrôle. 

 

Liberté et impunité pour les « premiers de cordées » et, « en même temps », contrôle, sanctions, tri et relégation sociale pour les plus fragiles. Voilà le vrai visage du macronisme qui n'est en rien une politique équilibrée, bienveillante, pragmatique...mais une offensive inédite des forces de l'argent contre nos valeurs républicaines et le progrès social.

 

Faut-il rappeler qu'un chômeur sur deux n'est pas indemnisé et que cette indemnisation est un droit obtenu via les cotisations sociales ? Faut-il préciser qu'une récente enquête de Pôle emploi a fait rendre gorge à ceux qui stigmatisaient les chômeurs accusés de ne pas chercher de travail. 

 

Avec de telles recommandations, le contrôle et la sanction des chômeurs -qui existent déjà-  si durement renforcés seraient un basculement dans une société de la défiance et du rejet vis à vis de celles et ceux qui ne trouveraient pas leur place dans la France Start-up de Macron. Après les Gad, les costards, ceux qui foutent le bordel ou qui n'aiment pas les réformes...tout cela fait sens. 

 

Les chômeurs n'ont pas besoin d'un contrôle renforcé mais d'un service public de l'emploi avec des moyens supplémentaires, d'une véritable sécurisation de l'emploi et de la formation, de contrats de travail permettant de se projeter dans la vie, de salaires décents. Les combats pour des doits élargis, pour  une égalité réelle, pour la dignité des salariés comme des migrants, sont et seront essentiels pour, dans les prochains mois, faire grandir en force et en crédibilité une alternative de progrès au pouvoir actuel. Il y a urgence car E.Macron et ses alliés, eux, n'attendent pas.

[Paris] Manifestation unitaire contre la sous-traitance et les ordonnances MACRON Mardi 12 décembre à 12h!

le 10 December 2017

[Paris] Manifestation unitaire contre la sous-traitance et les ordonnances MACRON Mardi 12 décembre à 12h!

[Paris] Manifestation unitaire contre la sous-traitance et les ordonnances MACRON Mardi 12 décembre à 12h!

Conscients des intérêts communs dans leurs luttes contre la sous-traitance et la régression sociale, les travailleurs sous-traités de VELIB, HOLIDAY INN et SNCF ont décidé faire jonction en organisant une manifestation commune. Tous ensemble!

VELIB, ONET, HOLIDAY INN, mêmes patrons, mêmes combats!
Chez les VELIB c’est l’heure de la victoire. Après 15 jours de grève du 14 au 18 novembre 2017, les VELIB ont fait plier leur direction. Ils obtiennent pour ceux qui le souhaitent la reprise de leur contrat de travail avec leur ancienneté et leurs acquis chez le nouveau prestataire, et pour les autres un départ volontaire à la hauteur des moyens de ce prestataire et de la Ville de PARIS. Ils fêteront devant la mairie du 14ème arrt de PARIS, 2 place Ferdinand Brunot cette belle victoire!

41ème jour de grève chez ONET.
Depuis le 2 novembre les personnels de la société ONET sont massivement en grève avec leur syndicat SUD Rail. Ils réclament des garanties sur l’application de la loi en cas de transfert de marché, le maintien des accords salariaux et d’organisation négociés avec leur ancien patron, l’application de la CCN de la manutention ferroviaire pour toutes et tous, le panier à 4 euros par jour, l’embauche de 7 CDD en CDI, et refusent la clause de mobilité. Après une belle manifestation ce samedi 9 décembre dans les rues de St Denis, la victoire est proche. 90% des revendications sont satisfaites et il reste peu à négocier. Les syndicats qui soutiennent ce conflit s’étonnent dans ces conditions de la surenchère de la SNCF qui vient d’assigner 30 grévistes au Tribunal pour des motifs surréalistes! Guillaume PEPY ferait mieux de s’occuper du bon fonctionnement des systèmes de signalisation et informatique qui font de la SNCF la risée de la population et de tous les cheminots européens, en internalisant notamment les activités sous traitées plutôt que de tenter de jouer la carte de la répression syndicale, ça ne marchera pas!

A l’Holiday Inn CLICHY, 54è jour de grève.
54ème jour de grève, la grève commence aujourd’hui! Appuyée par la mafia de la CGT propreté, les syndicats jaunes FO, CFDT et UNSA propreté, les directions d’holiday Inn et d’Hemera tentent de casser la grève, ça ne marche pas! Les grévistes sont plus déterminés que jamais et partent avec leurs soutiens ce vendredi 15 décembre à 23h à Londres en autocar (inscriptions au 0630784776 ou 0637240694 impérative, participation aux frais de location de l’autocar libre) manifester au siège d’Intercontinental, maison mère d’Holiday Inn, contre l’esclavage moderne que représente la sous-traitance hôtelière, après leur grande soirée de solidarité au café KAMU, 12 Place Léon BLUM à CLICHY le 15/12 à 18H. Projection débat du film «on a grévé» en présence du réalisateur Denis GHERBRANT, repas de solidarité etc...etc...pour alimenter la caisse de grève. Les surexploités de la sous-traitance HEMERA revendiquent: l’internalisation chez Holiday Inn et leur embauche directe, le respect des contrats de travail, la suppression de la clause de mobilité, l’augmentation des qualifications, des salaires avec le passage en catégorie B, le respect des accords de site passés sur la durée du travail, le paiement de toutes les heures travaillées,,le versement d’une prime de panier, comme pour les salarié(e)s de l’hôtel, l’attribution d’une prime de 13ème mois, égale à 1/12e du salaire annuel, la suppression de l’abattement de 8% sur la base des cotisations.

Non aux ordonnances MACRON!
VELIB/VILLE DE PARIS, HEMERA/HOLIDAY INN, ONET/SNCF, tous ces conflits constituent des résistances aux politiques néo libérales du gouvernement MACRON qui veut continuer à écraser la classe ouvrière à coup d’ordonnances et servir les riches, et du patronat qui veut atomiser la communauté de travail pour mieux exploiter les travailleurs-es. Les camarades de VELIB ont été confrontés aux ravages de la loi travail qui a remis en cause le transfert automatique des contrats de travail. Ceux d’ONET ne veulent pas subir la rupture de l’égalité de traitement en cas de transfert conventionnel d’entreprise suivant la date à laquelle on a été embauché sur le site alors que le travail effectué est rigoureusement identique. Enfin les Holiday Inn luttent aussi contre la remise en cause du droit des salariés de la sous-traitance d’être éligibles aux élections de délégués du personnel chez les donneurs d’ordres (voir et signer la pétition). Après la loi travail qui a cassé la jurisprudence favorable de la Cour de cassation sur l’égalité de traitement sur un même site en cas de transfert conventionnel avec la modification de l’article L1224-3-2 du CT, les ordonnances MACRON en rajoutent une couche en autorisant les licenciements avant transfert, articles L1233-61 et L1224-2 du code du travail, et, entre autres catastrophes, une disposition passée inaperçue, contenue dans l’ordonnance relative à la nouvelle organisation du dialogue social qui vient remettre en cause le droit à la reconnaissance de la participation des salarié-es de la sous-traitance à la communauté de travail: elle contient un nouvel article L2314-23 (page 37 de l’ordonnance) qui édicte que les salarié-e-s mis à disposition ne sont pas éligibles chez le donneur d’ordres. Trois exemples des ravages de la sous-traitance qui ne devrait pas exister dans le cœur de métier d’une commune, chez un hôtelier et dans une grande entreprise comme la SNCF qui avait dans le passé des nettoyeurs en interne et non pas sous traités aux négriers de la propreté! Conscients de leurs intérêts communs dans leurs luttes contre la sous-traitance et la régression sociale, les travailleurs de ces trois entreprises ont décidé de la jonction de leurs trois grèves pour, tous ensembles, faire aboutir leurs légitimes revendications et fêter la victoire des VELIB!

Rendez-vous est fixé ce Mardi 12 décembre à 12h devant la Mairie du 14ème, 2 place Ferdinand Brunot pour partir en manifestation en direction de l’Holiday inn Montparnasse, pour terminer devant la direction régionale de la SNCF, rue du Cdt Mouchotte, près de la gare MONTPARNASSE, haut lieu du dysfonctionnement technique et social!

Conflit Holiday inn: Caisse de grève en ligne: https://www.lepotcommun.fr/pot/0snu1eea ou chèques à CGT-HPE, 78 rue Henri BARBUSSE 75018 PARIS
Conflit ONET, caisse de grève en ligne: https://www.lepotcommun.fr/pot/smk9h0k

Décès de Paul Boccara : « Il laisse un immense vide mais aussi une œuvre considérable » (Pierre Laurent)

le 26 November 2017

Décès de Paul Boccara : « Il laisse un immense vide mais aussi une œuvre considérable » (Pierre Laurent)

Paul Boccara nous a quittés. Il laisse un immense vide mais aussi une œuvre considérable.

 

Né en 1932 à Tunis, Paul est devenu un économiste, historien et anthropologue français de renommée mondiale. Fondateur de l'école qu’il nommait « néo-marxiste » de la régulation systémique par crises, ancien membre du comité central puis national du PCF, agrégé d'histoire, il fut maître de conférences en sciences économiques, à l'université d’Amiens et le principal animateur de la revue « Economie et Politique ».

 

Paul a toujours avancé sur deux jambes : les idées d'abord, leur renouvellement incessant et le lien constant à la pratique dans le laboratoire des luttes sociales, sociétales et politiques. C'est ce qui fondait son engagement politique indéfectible et sa totale liberté de pensée et d'expression au sein du PCF dont il animait la section économique.

 

Dans cette relation à la pratique sociale s’exprimait sa grande humanité, son énergie son caractère unique, sa fougue méditerranéenne et son ouverture à toutes et tous, militants, étudiants, comme intellectuels.

 

Paul Boccara a fait œuvre de novation, il cherchait à ouvrir vers le 21è siècle à « monter sur les épaules de Marx » pour pousser plus loin la dynamique contradictoire du capitalisme et de ses crises au 21è siècle.

 

Refoulé dans les médias dominants comme dans les milieux académiques dont il était pourtant partie prenante, ses idées marqueront loin. Il était dans notre société, dans notre monde, empreint de tout ce qui faisait à son sens la pensée contemporaine, sans exclusive aucune.

 

Paul Boccara prolongea de façon critique les anticipations de Marx pour devenir un théoricien de la révolution informationnelle et du dépassement du capitalisme et du libéralisme vers ce que lui-même appelait « une nouvelle civilisation de partages de toute l'humanité ».

 

Il a su voir l'immense besoin de renouvellement au lieu de l'enfermement mortifère dans la vulgate marxiste-léniniste ou du ralliement au « réalisme » social-démocrate.

 

Il a commencé par des recherches philosophiques sur le Capital de Marx, en débat avec L. Althusser, R. Garaudy et M. Godelier. On retient souvent de lui qu’il a développé la théorie du Capitalisme Monopoliste d’État, mais on omet qu'il en a surtout théorisé la crise.

 

Dès 1967-1968, à partir de sa théorie de la crise de sur-accumulation-dévalorisation du capital, inscrite dans son analyse des cycles longs du capitalisme, il repère « la crise » et les débuts d'une longue phase de difficultés. Il ouvre alors le chapitre fondateur d'études fécondes sur ce qu'il appela la « révolution informationnelle ». Dans les années 1970 il s’implique pour que le programme commun porte une « nouvelle logique » et pour une victoire de l’Union de la gauche.

 

Dans les années 1980, pour la réussite de l’expérience de gauche et face aux défis patronaux il dialogue avec les salariés et les syndicalistes, à partir de leurs luttes et de ses travaux, pour faire progresser de nouveaux critères de gestion d'efficacité sociale des entreprises alternatifs à ceux de la rentabilité financière, convaincu du besoin de rompre avec la vision étatiste prédominante -selon lui- chez nombre de penseurs marxiens.

 

Dans les années 1990 et 2000, il impulse de nouvelles recherches et l'élaboration de propositions alternatives sur l'Europe et la mondialisation qui prennent une dimension opératoire et politique considérable avec la crise financière de 2007-2008.

 

Paul avait le sens de l'Histoire.

 

Il avait aussi le souci de déboucher sur des propositions utiles aux luttes, opérationnelles et radicales. Dans ce sens, il a été le créateur du projet de « sécurité d'emploi ou de formation », devenu une proposition centrale des propositions du PCF. Paul Boccara a toujours cherché à articuler les enjeux de transformation radicale de la sphère économique à ceux de la sphère « anthroponomique », c'est-à-dire tout ce qui concerne l'ensemble des activités de « régénération humaine », jetant ainsi des bases pour une convergence possible de toutes les luttes (féminisme et de genre, écologique, immigration, paix, …) avec les luttes sociales.

 

Ivrien de très longue date, Paul a lutté ces derniers mois avec courage contre le cancer.

 

Mes pensées vont à sa compagne Catherine Mills, à ses enfants, Michel, Geneviève, Frédéric et Charlotte, ainsi qu’à tous ses petits-enfants et à tous ceux qui l’aimaient.

 

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF,

 

Paris, le 26 novembre 2017.

Coopératives de travail et pratiques politiques l'exemple de la SCOP-TI (ex-Fralib)

le 23 November 2017

Coopératives de travail et pratiques politiques l'exemple de la SCOP-TI (ex-Fralib)

Le 32! Café politique vendredi 24 novembre 2017 18h30

Coopératives de travail et pratiques politiques l'exemple de la SCOP-TI (ex-Fralib)

La gamme de thés Éléphant était fabriquée dans l'usine Fralib de Géménos en Provence. Le 28 septembre 2010, Unilever annonce le projet de fermer cette usine. Les salariés et leurs organisations syndicales CGT et CFE-GCG décident alors d'occuper l'usine pour le maintien de l'activité et de ses 182 emplois. En mai 2014, après 1336 jours d'occupation, un accord est trouvé avec Unilever, qui conserve la marque, mais cède les machines pour un euro. Une SCOP est créée: la SCOP-TI. Comment décrire une telle entreprise? En quoi cela débouche-t-il sur des pratiques politiques transformatrices?

Pour en parler:
Janine Guespin, universitaire, membre de la commission Économie sociale et solidaire du PCF

Durant la soirée, possibilité de déguster et de passer commande de thés et infusions.

Entrée libre.

Le «32!» Café Politique de la Section PCF du 14ème
32 rue Saint Yves 75014 Paris
Métro Alésia

http://paris14.pcf.fr
https://www.facebook.com/pcfparis14

L'égalité salariale recule encore, contraignons les entreprises à la respecter (Laurence Cohen)

le 03 November 2017

L'égalité salariale recule encore, contraignons les entreprises à la respecter (Laurence Cohen)

A partir de 11h44 aujourd’hui, vendredi 3 novembre 2017 et jusqu'à la fin de l'année, les femmes commencent à travailler gratuitement. En effet, les femmes ont toujours des salaires inférieurs de 27% par rapport aux hommes, tout temps de travail confondu.

L'année dernière, des rassemblements et des grèves avaient eu lieu, partant de l'Islande et se propageant dans plusieurs pays européens pour dénoncer cette injustice. Un an après, les femmes ont encore perdu 4 jours de salaire... L'égalité s'éloigne encore et toujours. Selon un rapport du Forum économique mondial, l’égalité ne sera pas atteinte avant 2234, soient encore 217 ans de patience !

 

Une situation inacceptable, d'autant plus que les projets actuels du gouvernement Philippe- Macron, notamment la loi travail XXL, vont démanteler encore un peu plus les droits des salarié-es les plus précaires, donc des femmes, et détruire les dernières protections en leur faveur, donnant tout pouvoir à l'arbitraire patronal.

 

Face à cela, nous refusons tout fatalisme. L'égalité salariale est à conquérir partout et à double titre. Non seulement un même travail doit être payé au même niveau, quel que soit le genre du ou de la salarié-e qui l'effectue, mais nous revendiquons qu'à travail de valeur égale, le salaire soit égal. Cela passe aussi par la revalorisation des métiers dits « féminins », notamment dans les domaines du soin et des services, qui aujourd'hui sont considérés comme peu qualifiés et donc sous-payés.

 

De nombreuses lois ont été votées mais elles ne sont toujours pas appliquées. L’égalité salariale entre les femmes et les hommes rapporterait pourtant 62 milliards à l’économie française. Les communistes exigent donc des mesures contraignantes et des sanctions financières fortes pour toutes les entreprises qui ne respectent pas la loi.

 

A l’heure où le gouvernement veut faire des économies drastiques, notamment en asphyxiant littéralement la Sécurité Sociale, voilà une belle occasion de trouver des financements rétablissant justice et égalité.