Section Tarnos - Seignanx

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"Il est un coin de France"... Vidéo parodique !

Pétition contre l'autoroute ferroviaire à Tarnos

L'État projette de développer une autoroute ferroviaire qui relierait Tarnos à la Ville de Dourges dans le Pas-de-Calais. Depuis 2007, le site du Centre européen de Fret (CEF) de Mouguerre était pressenti pour accueillir ce terminus mais c'est donc Tarnos qui a finalement été choisi sans aucune concertation. Ce centre ferroviaire doit s'établir sur les terrains de l'entreprise SETRADA située sur l'avenue du Premier Mai et devrait être opérationnel en 2016.

 

À Tarnos, ce projet est inacceptable :

 

  • Il s'inscrit dans la libéralisation du transport par rail, synonyme de casse des services publics, en étant confié à Lorry-Rail, filiale privée de la SNCF. 
  • Il jette sur les routes tarnosiennes de très nombreux camions (plus de 480 par jour) au risque de saturer la voie de contournement (RD85E) et l'accès à l'autoroute et créer des nuisances (bruit, pollution, dégradation rapide des routes, ...) pour les riverains.
  • Il perturbe l'accès aux entreprises de toute la zone : Turbomeca et ses 1530 salariés, l'Espace technologique Bertin et ses 350 salariés.
  • Il aggrave le risque d'inondations dans un secteur déjà sensible et à l'écosystème fragile.
  • Il empêche l'installation d'entreprises et d'industries créatrices d'emplois sur une zone de 10 hectares et le chiffre annoncé de 75 créations d'emplois nous laisse sceptiques.

 

Avec le Collectif des Tarnosiens, des Boucalais et des riverains du projet,

 

  • Nous affirmons notre volonté de voir le ferroutage se développer,
  • Nous affirmons que le site de Tarnos n'est pas du tout adapté pour recevoir le terminal
  • sud de l'autoroute ferroviaire projetée et que d'autres sites sont bien plus adaptés,
  • Nous protestons contre le manque de concertation et d'information à destination des habitants, 
  • Nous exigeons le retrait du projet en l'état et demandons à l'État de revoir le positionnement du terminal sud du projet d'autoroute ferroviaire.

 

 

Ci-dessous : champ obligatoire pour signer la pétition : nom - prénom - ville.

Vous pouvez également nous laisser votre courriel (email) pour être informés des suites de ce combat. Rendez-vous le 9/11 !

 

Autoroute ferroviaire : de l'arnaque au cauchemar !

 

Une autoroute ferroviaire nous est annoncée à Tarnos. Partant de Dourges (Pas-de-Calais), elle devrait permettre de transporter plus de 400 camions par jour par train. Les travaux commenceraient rapidement. Certains tarnosiens ont reçu la plaquette publicitaire de ce projet élaborée par l’entreprise qui le porte. A notre tour, voici notre analyse.

 

 

Transfert des marchandises de la route sur le rail : POUR !!!

Cela fait des décennies que nous nous battons pour que de plus en plus de marchandises soient transportées par le rail plutôt que par la route, quelle que soit la distance qu’elles aient à parcourir. Là-dessus, nous sommes donc d’accord, pour un grand nombre de raisons évidentes.

 

Intérêt écologique et économique de l’autoroute ferroviaire : bof

On nous annonce que l’autoroute ferroviaire permettrait de supprimer jusqu’à 7% des camions transitant sur la région. Les spécialistes et cheminots rencontrés sont tous catégoriques : ces chiffres sont fantaisistes. Ainsi, sur la ligne Luxembourg-Perpignan lancée en 2007 qui présente un potentiel bien plus important que la ligne Dourges-Bayonne, quatre allers-retours quotidiens circulent sur les 10 prévus.

 

Dans quelle logique globale s’inscrit l’autoroute ferroviaire ?

D’un point de vue économique et social, l’autoroute ferroviaire est un outil de plus qui, privatisé, favorise la casse du service public, et donc les outils que l’État possède pour développer le fret, outils qui sont souvent loin d’aller de pair avec les intérêts/logiques économiques privés.

 

Une impasse écologique et sociale

D’un point de vue écologique, l’autoroute ferroviaire s’inscrit dans une logique de fonctionnement à flux tendu, de production éclatée favorisant le dumping social, la concurrence entre espagnols, français belges, pour ne citer que ceux-là. A l’heure où l’on cherche à relocaliser l’économie, à produire local, à développer les circuits courts, cette autoroute ferroviaire va à contresens. 

Alors bien sûr, nous aurons toujours - et c’est souhaitable - des marchandises à transporter sur de grandes distances. Mais pour ce faire, le système de fret existant se montre bien plus efficace et offre plus de possibilité d’intermodalités (= adaptabilité à différents moyens de transports) que le système d’autoroute ferroviaire dont les wagons ne sont pas adaptables aux containers standards. Techniquement, il est possible de mettre une remorque de camion de type autoroute ferroviaire sur un bateau, mais cela n’a aucun sens ni aucune pertinence économique par rapport à un container « classique » utilisé dans le monde entier, qui lui peut passer directement du train au bateau. Les marchandises transportées via les autoroutes ferroviaires ne peuvent donc être déplacées, avant et après leur trajet en train, que par route. 

 

Pertinence du choix de Tarnos comme terminal : franchement douteuse ! 

En 2007, lorsque ce projet est sorti des cartons, le terminal devait se trouver au Centre Européen de Fret (CEF) de Mouguerre largement subventionné par l’Etat et la région Aquitaine. A l’époque, cette solution avait été jugée possible techniquement par les services de l’état. Aujourd’hui, 6 ans plus tard, Lorryrail s’est directement positionné sur Tarnos. sans même étudier l’opportunité de Mouguerre, contrairement à ce que demandait pourtant l’appel d’offre.

 

Mais pourquoi Tarnos ?

Le site retenu par Lorryrail (filiale de la SNCF) est la propriété de Setrada (également filiale de la SNCF) qui rencontre dans le contexte économique actuel de plus en plus de difficultés à rentabiliser son terrain de stockage automobile. Vous suivez ? 

De plus, Lorryrail voudra sûrement candidater au projet suivant, le vrai projet qui semble pertinent à tous les points de vue, et notamment économique : l’autoroute Dourges-Espagne, lorsque les réseaux ferrés auront été adaptés. Si Lorryrail possède déjà les sillons sur cet axe, en tout cas jusqu’à Tarnos, il sera extrêmement bien positionné pour gagner ce marché juteux. Vous suivez toujours ? 

Et là, vous comprenez, puis vous vous demandez : mais qu’adviendra-t-il du terminal de Tarnos lorsque le site espagnol aura ouvert, étant donné qu’une autoroute ferroviaire ne fait pas de haltes ? Qu’en sera-t-il des emplois créés ? Des 180 millions investis par l’état pour aménager le site pour le privé ? 

Si vraiment une autoroute ferroviaire doit voir le jour - et pourquoi pas si c’est en complément et non en concurrence d’autres moyens plus pertinents - elle doit franchir les Pyrénées. On le sait, c’est le long de la Côte basque et notamment à la frontière que se concentrent les plus grands niveaux de pollutions. La Région Aquitaine ne finance-t-elle d’ailleurs pas en toute logique des terminaux maritimes à Bilbao pour que les camions s’y engouffrent ? Ils veulent mettre les marchandises sur le rail et l’eau ? Alors, chiche !

 

Si l’autoroute ferroviaire est implantée, quelles conséquences quotidiennes pour les Tarnosiens ?

Cela fait plusieurs années que nous nous battons pour palier aux nuisances de la zone portuaire. Ces deux dernières années, à force de dialogue, de signes d’apaisement et d’ouverture avec nos différents interlocuteurs, de mobilisations avec les riverains (dont un rassemblement à 200 aux Forges et une pétition à 2000 signatures !) nous sommes parvenus à un certains nombres d’avancées (voir ici)

 

Alors que nous respirons un peu mieux et que nous avons fait la preuve que ceci était possible sans destruction d’emplois, ce projet d’autoroute ferroviaire vient de nouveau menacer l’équilibre de notre cadre de vie !

Ce sont en effet 85.000 camions par an (plus de 400 par jour), nous annonce-t-on, qui vont descendre des trains pour rejoindre leur destination à partir de Tarnos, de 6h du matin à 22h le soir. 

Les axes stratégiques pour entrer dans l’agglomération bayonnaise ne sont-ils pas déjà suffisamment saturés ?

Nous nous étions battus pour que soit faite une route de contournement de la zone industrielle, derrière Turboméca, afin que les camions n’utilisent plus l’avenue du 1er Mai. Où vont passer les 85.000 camions si le projet fonctionne ? Bien sûr, un certain nombre va respecter le chemin préconisé pour rejoindre l’autoroute, mais l’avenue du 1er Mai pourrait également vite se voir de nouveau saturée !

Le CEF de Mouguerre lui a quant à lui été étudié et placé pour cela directement à côté de l’autoroute. A Tarnos, c’est en ville que vont passer les camions, dégradant les routes (qui paiera ?), polluant l’air et l'acoustique, menaçant la sécurité des piétons et notamment celle des enfants...

Au niveau foncier économique stratégique et de l’aménagement du territoire, ce projet est une erreur et une horreur ! Tant d’hectares sur une zone stratégique industrielle et à fort potentiel en terme de création d’emplois, c’est du gâchis !

Vraiment, ce projet est tout sauf une idée progressiste ! Oser affirmer que c’est un projet pertinent d’un point de vue écologique, c’est nous prendre pour des idiots ! Cette autoroute ferroviaire, c’est avant tout de l’enfumage.

Les responsables de Lorryrail, sous prétexte de calendrier serré, ne laisseront s’exprimer la population que du 28 octobre au 9 novembre, dans la galerie marchande de carrefour, lors de ce qu’ils osent appeler une « concertation». A Tarnos, nous avons une autre idée et une autre pratique de l’intervention citoyenne.

 

Nous encourageons tous ceux qui veulent s’exprimer sur ce sujet à le faire dans le registre prévu à cet effet dans la galerie de carrefour jusqu’au 9 novembre !

De plus, nous lancerons une grande pétition lors d’un rassemblement devant le futur lieu d’implantation du terminal de l’autoroute ferroviaire 

 

RASSEMBLEMENT : Samedi 9 novembre à 11h 

sur le parking du Pôle Bertin 

sur l’avenue du 1er Mai à Tarnos, en face Turboméca. 

Venez avec des casseroles, de quoi faire du bruit, car c’est décidé, il faudra bien qu’ils nous entendent !!!

 

 

 

 

Plan terminal et manif
 

Autoroute ferroviaire : de l'arnaque au cauchemar !

le 27 October 2013

Une autoroute ferroviaire, c’est quoi ?

 

Ce sont des réseaux de trains spéciaux de longueur importante (objectif de 1050m, soit plus d’un kilomètre pour ceux de Tarnos) qui transportent a minima des remorques de camions sur le réseau ferré existant. Ces remorques partent du début de la ligne et arrivent jusqu’au bout, il n’y a pas d’arrêts intermédiaires possibles.

Les remorques arrivent et repartent sur des camions, n’étant que très mal adaptable aux autres modes de transports (bateaux etc.), c’est pourquoi l’on parle de transport de camions, et non de simple transport de marchandise comme dans le fret plus classique.

Les autoroutes ferroviaires sont donc une possibilité parmi d’autres de transport intermodal, dont la pertinence et le succès sont discutés.

 

Plan terminal et manif

 

En 10 ans, le fret est passé de 20 à 10% de la part du transport et plusieurs centaines de gares de fret ont été fermées. C'est une casse organisée, un grand gâchis social et environnemental. Dans le même temps, 60% des filiales que la SNCF a racheté sont à vocation routière. Dans ce contexte, nous présenter les autoroutes ferroviaires comme LA solution, c’est nous vendre une lime à la place d’une scie électrique en profitant du manque d’informations de la population.

Odeur, poussières, dangerosité : le ras-le-bol !

 

Oui au développement économique et industriel encadré, mais pas à n’importe quelles conditions ni à n’importe quel prix sur le Port de Bayonne !

 

Depuis plusieurs années, nous nous battons pour que les nuisances créées par la zone industrialo-portuaire soient réduites : odeurs, poussières... 

A force de mobilisations et de dialogues, d'importantes avancées ont déjà été obtenues.  Nous avons fait la démonstration qu'au XXIème siècle, de telles exigeances n'étaient pas contradictoires avec la création d'emplois et le développement industriel, nécessaire à nos économies locale comme nationale.

Le combat continue cependant !

 

Notre dossier ici.

Bourse du travail
Bayonne 64100
France