Section Tarnos - Seignanx

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DEPOLLUTION DU TERRAIN AGRIVA (ex Fertiladour)

 

 Synthèse du positionnement du FDG de Boucau et Tarnos

 

Cette friche industrielle inutilisée représente, comme nous l’avons toujours dit, un atout très important pour le développement du port puisqu’il s’agit de terrain quasi bord à quai de l’ordre de 77 000 m2 (presque 8 hectares).

Alors que le Président Garreta de la CCI communiquait récemment, dans un article du journal Sud Ouest, la réduction d’activité de 10% du port lié sans doute à la réduction des exportations du bois et du maïs, on peut se poser la question : pourquoi ces terrains, sur lesquels l’activité industrielle de production d’engrais  à cessé depuis 1992, si propice à un développement d’activités portuaires, sont-ils en déshérence ?

Bien que l’activité industrielle soit arrêtée depuis 20 ans ces terrains appartiennent toujours au même propriétaire : le groupe Roullier. 

Description de ce groupe par son Président (extraits) : « groupe international . Implanté dans 42 pays, le groupe Roullier possède 74 unités industrielles… 6200 collaborateurs (dont plus de la moitié sont à l’étranger.ndr) un CA (chiffre d’affaires) cumulé en 2011 de 3,2 milliards d’euros. »

 

Le Groupe Roullier ose communiquer sur la protection de l'environnement...

Pourquoi cette situation à BOUCAU ? Parce-que le groupe Roullier n’a pas effectué les travaux de décontamination et de démolition qui s’imposaient depuis 20 ans, pour rendre ces terrains propres et utilisables. Il y a les beaux discours et les plaquettes publicitaires sur la protection de l’environnement, le développement durable, les activités vertueuses du groupe pour répondre aux défis alimentaires mondiaux et… la réalité de n’avoir pas réparé, en temps et en heure et encore à ce jour, les méfaits consécutifs à son activité passée.

Aujourd’hui, les pressions constantes des riverains, des populations et des élus des villes alentours, de la région aquitaine, de la CCI et de l’Etat ont fini par mettre cette société au pied du mur. Il aura fallu des expertises notamment de l’ACRO effectuée en 2010 et enfin l’expertise de l’ASN (Autorité de Sureté Nucléaire) pour que commence à se profiler une solution fiable.

Bien que le 14 novembre 2011, Alain Rousset, Président du Conseil Régional ait déclaré « … que compte-tenu des conclusions de l’ASN, la Région invitait les services de l’Etat à tout mettre en œuvre pour que ce site soit dépollué, d’abord pour des raisons évidentes de santé et de salubrité publique et souhaite voir imposer le principe de pollueur-payeur afin d’éviter que ce terrain demeure une friche en déshérence »

Qu’en est-il aujourd’hui ? Un an après, rien de visible à l’horizon !

 

Cela fait 20 ans que ça dure...

Certes, une sorte de rapport d’étape a toutefois été présenté en séance de la réunion plénière du SPPPI le 4 juillet dernier par le représentant du groupe Roullier de TIMAC AGRO définissant la situation et le calendrier des actions des 4 trimestres 2012 et de l’aboutissement programmé en 2013. Force est de constater d’ailleurs que ce planning n’est déjà pas respecté (la démolition des bâtiments existants totalement amiantés était annoncée pour le 4ème trimestre 2012) tout en n’empêchant pas l’arrogance et le dépit du représentant de l’entreprise.

Mais de qui se moque-t-on ? Cette situation persiste depuis 20 ans. Cette personne sait parfaitement que cette activité de broyage de minéraux naturellement radioactifs (monazite) provoque des pollutions résiduelles par des radio-nucléides naturels (Thorium 232, Uranium 238) mais le fait qu’ils soient naturels ne signifie pas innocuité !

 

Des pollutions et des dangers avérés...

Mais peut-être veut-il ignorer que cette matière première de l’époque, cette monazite était aussi, en partie, issue de déchets d’usines américaines probablement d’armement, à forte concentration radioactive que les USA étaient très heureux de se débarrasser !

 

Le rapport de l’ACRO réalisé en sept 2010 qui est « l’Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest » est impartial et incontestable il a d’ailleurs servi de base au rapport de l’ASN, service de l’Etat et n’a pas été contesté.

Ce rapport, selon notre analyse, met en évidence le comportement irresponsable de cette société :

  1. pendant la période d’exploitation du site elle n’a pas suffisamment informé, formé le personnel des dangers encourus, pas respecté certaines procédures de sécurité, les témoignages des survivants et le rapport en atteste.
  2. après la cessation d’activité l’entreprise n’a procédé qu’à des travaux à minima plutôt en masquant momentanément la pollution résiduelle par le confinement  sans l’éliminer pour autant.

 

Notre analyse n’est pas l’ouverture d’une polémique stérile mais l’exposé de faits précis et vérifiés. Nous disons aujourd’hui à cette société: "Oui nous mettons en cause la sincérité de vos objectifs réels au regard du comportement passé de Roullier ce qui ne nous permet pas de faire confiance à vos affirmations."

 

Nous renouvelons notre exigence

 

Les pouvoirs publics, le Conseil Régional, les élus et la pression citoyenne  doivent imposer  à cette entreprise la mise en œuvre des mesures nécessaires de dépollution dans les meilleurs délais avec le respect intégral des règles de sécurité et de salubrité publique.

L’avenir du port de Bayonne, le développement d’activités industrielles maitrisées passent largement par la possibilité d’utiliser ces terrains remis en état une bonne fois pour toute par le responsable de cet état de fait.

 

 

  

 

Pétition : Odeurs, poussières, dangerosité : Ras-le-bol ! Nous exigeons des réponses !

 

Oui au développement économique et industriel encadré, mais pas à n'importe quelles conditions ni à n'importe quel prix sur le Port de Bayonne !    Nous exigeons : - Plus de transparence et d’informations - La création d’un poste de secours sur la rive droite de l’Adour - La création d’une Commission Locale d’Information et de Surveillance - La création d’un CHSCT de site - La réalisation de travaux de rénovation et de sécurisation du Port - La sécurisation maximum et le contrôle de tous les sites et de l’acheminement de matières dangereuses - Le développement du frêt pour acheminer les marchandises au port, ce qui implique la défense des wagons-isolés et l’investissement dans l’entretien des réseaux contre la logique du «tout-camion»

GLOSSAIRE

 

- SPPPI (S3PI) : Secrétariat Permanent pour la Prévention des Pollutions Industrielles.

 

- CCI : Chambre de Commerce et d’Industrie.

 

- DREAL : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement.

 

- PPRT : Plan de Prévention des Risques Technologiques.